L'ONU prône des poursuites contre le président guinéen

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Le président guinéen Moussa Dadis Camara risque d'assumer la responsabilité juridique de la mort de plus de 150 personnes, tuées en septembre lors de la dispersion d'une manifestation, les actes du gouvernement peuvent être qualifiés de crime contre l'humanité, a annoncé la commission internationale de l'ONU.

Le président guinéen Moussa Dadis Camara risque d'assumer la responsabilité juridique de la mort de plus de 150 personnes, tuées en septembre lors de la dispersion d'une manifestation, les actes du gouvernement peuvent être qualifiés de crime contre l'humanité, a annoncé la commission internationale de l'ONU.

"Les crimes commis le 28 septembre en Guinée peuvent être qualifiés de crimes contre l'humanité. La commission estime que le président guinéen en assumera la responsabilité juridique", lit-on dans le communiqué de la commission adressé au Conseil de sécurité des Nations unies.

Formée à la demande du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, cette commission de trois experts internationaux est chargée d'enquêter sur les massacres perpétrés en Guinée.

D'après la commission, elle peut également engager des poursuites contre le lieutenant Aboubacar Chérif Diakité, aide de camp du chef de l'Etat, et le ministre guinéen des Services spéciales Moussa Thégboro Camara.

La commission a en outre invité à saisir la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter sur les "crimes contre l'humanité", dont la violence sexuelle exercée contre 109 femmes.

Le 28 septembre, la junte avait violemment réprimé une manifestation démocratique à laquelle participaient des dizaines de milliers de personnes. Selon une organisation guinéenne de défense des droits de l'Homme, 157 personnes ont été tuées. Le gouvernement fait état de 56 morts et de 934 blessés.

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