Savez-vous que le premier film tourné en Russie était réalisé par des Français? Et bien, il s’agit d’un grand reportage cinématographique, portant sur le couronnement du tsar Nicolas II à Moscou le 14 mai 1896, filmé par deux envoyés des Frères Lumière, Emile Doublier et Charles Moisson. Aujourd’hui on peut voir ces images au musée des Lumières à Lyon. Tel était le début de l’ère du cinéma en Russie mais aussi des contacts franco-russes en la matière. Très rapidement, en 1904, Pathé installe à Moscou sa représentation permanente pour tourner plusieurs sujets en Russie.
Après la révolution la France accueille beaucoup de cinéastes russes émigrés. Ivan Mozjukhine ou Ladislas Starevich sont du nombre et réalisent à Paris leurs films les plus connus. Pour le premier il s’agit de L'Enfant du carnaval (1921), du Brasier ardent (1923). Pour le deuxième du Roman de Renard qui sortira en 1930. Cette même année, les cinéastes Sergueï Eisenstein, Grigori Alexandrov et Edouard Tissé qui représentent, eux, le jeune cinéma soviétique réalisent à Paris, Romance sentimentale, un film musical de 20 minutes, pratiquement inconnu de nos jours. Le fait est que pour les trois hommes c’est plutôt un moyen de gagner de l’argent pendant un long voyage en Europe.
La vraie coopération franco-russe en matière de cinéma devient possible seulement après la guerre, plus précisément sous le Dégel. Pour des raisons idéologiques, les premières coproductions avec les pays occidentaux se font avec les pays où les partis de gauche jouent le plus grand rôle, notamment avec la France et avec l’Italie. Parmi ces films on peut citer ceux de Jean Dreville Normandie-Niémen (1960) et La nuit des adieux (1965), qui raconte la vie du chorégraphe Marius Petipa.
A cette époque, c'est-à-dire début des années 60, les artistes français comme Gérard Philipe, Yves Montand, Simone Signoret sont déjà devenus les ambassadeurs du cinéma français en Russie et bénéficient d’une immense popularité. Il suffit de citer la visite de Montand et de Signoret à Moscou en 1956 et leur participation au festival de Moscou en 1963 — ce même festival où Jean Marais est membre du Jury. Jamais Moscou n’avait vu autant de stars du cinéma mondial.
Après la révolution la France accueille beaucoup de cinéastes russes émigrés. Ivan Mozjukhine ou Ladislas Starevich sont du nombre et réalisent à Paris leurs films les plus connus. Pour le premier il s’agit de L'Enfant du carnaval (1921), du Brasier ardent (1923). Pour le deuxième du Roman de Renard qui sortira en 1930. Cette même année, les cinéastes Sergueï Eisenstein, Grigori Alexandrov et Edouard Tissé qui représentent, eux, le jeune cinéma soviétique réalisent à Paris, Romance sentimentale, un film musical de 20 minutes, pratiquement inconnu de nos jours. Le fait est que pour les trois hommes c’est plutôt un moyen de gagner de l’argent pendant un long voyage en Europe.
La vraie coopération franco-russe en matière de cinéma devient possible seulement après la guerre, plus précisément sous le Dégel. Pour des raisons idéologiques, les premières coproductions avec les pays occidentaux se font avec les pays où les partis de gauche jouent le plus grand rôle, notamment avec la France et avec l’Italie. Parmi ces films on peut citer ceux de Jean Dreville Normandie-Niémen (1960) et La nuit des adieux (1965), qui raconte la vie du chorégraphe Marius Petipa.
A cette époque, c'est-à-dire début des années 60, les artistes français comme Gérard Philipe, Yves Montand, Simone Signoret sont déjà devenus les ambassadeurs du cinéma français en Russie et bénéficient d’une immense popularité. Il suffit de citer la visite de Montand et de Signoret à Moscou en 1956 et leur participation au festival de Moscou en 1963 — ce même festival où Jean Marais est membre du Jury. Jamais Moscou n’avait vu autant de stars du cinéma mondial.
Bientôt, un accord de coopération cinématographique sera signé entre la Russie et la France, son objectif étant de favoriser les coproductions et la distribution de films dans les deux pays. Pourtant les coproductions entre les Français et les Russes restent peu visibles encore longemps. Il faut attendre le thriller historique Téhéran-43 d’Alexandre Alov et Vladimir Naumov, sorti en 1981, pour vous donner l’exemple le plus marquant d’une collaboration franco-russe dans le cinéma de l’époque soviétique. Alain Delon, qui a joué dans ce dernier film aux côtés des acteurs russes, ainsi que la chanson de Charles Aznavour Une vie d'amour, rendent ce film inoubliable pour plusieurs générations de mes compatriotes.
Je poursuivrai ce récit une autre fois en vous parlant des films franco-russes tournés après la fin du communisme. A l’occasion de l’avènement de l’année croisée France-Russie les souvenirs s’imposent.
Je poursuivrai ce récit une autre fois en vous parlant des films franco-russes tournés après la fin du communisme. A l’occasion de l’avènement de l’année croisée France-Russie les souvenirs s’imposent.