La Russie et ses partenaires européens ont de "splendides chances" de réaliser le projet de gazoduc South Stream, a déclaré jeudi à Rome le président russe Dmitri Medvedev, en visite officielle en Italie.
"Si nous le mettons en oeuvre, tout le monde en profitera. Nous avons de splendides chances de le réaliser", a indiqué le président lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre italien Silvio Berlusconi.
Il faut "s'en tenir au calendrier des travaux et aux ententes" concernant ce projet, a ajouté M.Medvedev.
M.Berlusconi a, pour sa part, confirmé l'intention de Rome de coopérer avec Moscou dans le secteur gazier. "Nous voyons la coopération positive entre la compagnie gazière principale russe Gazprom et la société italienne Eni. Nous allons achever la réalisation du projet South Stream", "notre mission consiste à éviter que le tuyau ne passe par les eaux territoriales ukrainiennes. Nous avons réussi à persuader la Turquie de permettre le passage du gazoduc dans ses eaux territoriales", a déclaré le premier ministre italien.
Dans le même temps, M.Berlusconi a noté que Rome et Moscou n'avaient pas l'intention de rivaliser avec d'autres gazoducs comme Nabucco. "Nous souhaitons garantir les livraisons de gaz en provenance de Russie", a conclu le cavaliere.
Promu depuis 2007 par le russe Gazprom et l'italien Eni, le projet de gazoduc South Stream, reliera la Russie à l'Europe centrale et méridionale sous les mers Noire et Adriatique en contournant l'Ukraine. D'une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an, le tronçon sous-marin du pipeline, d'une longueur de près de 900 km, passera entre les littoraux russe et bulgare, de Novorossiïsk à Varna, à plus de 2 km de profondeur. Ensuite deux tuyaux traverseront la péninsule des Balkans vers l'Italie et l'Autriche. Le projet d'un coût de 25 milliards d'euros sera réalisé avant 2013.
