Le russe Gazprom et l'italien Eni ont signé jeudi un mémorandum entérinant l'entrée du français EDF dans le projet gazier South Stream, rapporte le correspondant de RIA Novosti.
"Le document stipule que Gazprom et Eni soutiennent l'entrée du groupe français dans le projet et que nous avons convenu de réaliser les formalités nécessaires dans les délais les plus brefs", a expliqué aux journalistes le porte-parole de Gazprom, Sergueï Kouprianov.
Les signatures au bas du document ont été apposées par les PDG des deux compagnies en présence du président Dmitri Medvedev et du premier ministre italien Silvio Berlusconi, à l'issue de consultations russo-italiennes au sommet.
Selon lui, un accord tripartite sera signé d'ici trois mois.
Le projet de gazoduc South Stream, promu depuis 2007 à titre paritaire par le russe Gazprom et l'italien Eni, reliera la Russie à l'Europe centrale et méridionale sous les mers Noire et Adriatique et réduira la dépendance des acheteurs et fournisseurs de gaz envers les pays de transit, dont l'Ukraine et la Turquie.
D'une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an, le tronçon sous-marin du pipeline, d'une longueur de près de 900 km, passera entre les littoraux russe et bulgare, de Novorossiïsk à Varna, à plus de 2 km de profondeur. Ensuite deux tuyaux traverseront la péninsule des Balkans vers l'Italie et l'Autriche. Le projet d'un coût de 25 milliards d'euros sera réalisé avant 2013.