Les rebelles rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) opérant en République démocratique du Congo (RDC) sont financés essentiellement depuis la Belgique, rapportent jeudi plusieurs éditions belges, se référant à un rapport d'experts de l'Onu qui n'a pas été rendu public.
Selon ces éditions, dont De Morgen, De Standaard, Gazet van Antwerpen et Het Belang van Limburg, les experts de l'Onu qui avaient mené pendant plusieurs mois une enquête sur le terrain, en RDC, ont établi que la plupart des "sponsors" des rebelles des FDLR résidaient en Belgique et se trouvaient en contact permanent avec leurs chefs.
Les experts se sont aussi intéressés au trafic d'or permettant le financement des opérations militaires des rebelles. Il s'est avéré, écrit la presse belge, que l'or destiné aux combattants des FDLR était transféré en contrebande au Burundi où il était racheté par la société Berkenrode. Cette société dont le siège se trouve à Anvers en Belgique est contrôlée par un homme d'affaires dénommé Mutoka Ruganyira.
Par ailleurs, un prêtre belge résidant en Tanzanie est soupçonné d'aider au transfert de fonds aux rebelles.
Selon le rapport confidentiel de l'Onu, les rebelles des FDLR s'appuient sur tout un réseau de financement et de soutien international, en recevant des fonds non seulement de Belgique, mais aussi d'autres pays européens, notamment de la France et de l'Allemagne.