L'Estonie entend s'enquérir auprès de la France des circonstances de l'éventuelle vente d'un porte-hélicoptères Mistral à la Russie, a déclaré mardi le chef de la diplomatie estonienne Urmas Paet.
"Les Russes ont annoncé vouloir l'utiliser au sein de la Flotte de la mer du Nord dans le Pacifique, mais rien ne les empêchera de le transférer vers d'autres mers et océans", a indiqué le ministre.
Et d'ajouter que l'Estonie pourrait soulever cette question lors d'une réunion de la commission de l'Union européenne pour le contrôle des armements conventionnels.
Plusieurs militaires et politiques estoniens estiment que le porte-hélicoptères peut être également utilisé en mers Noire et Baltique, ce qui est susceptible de constituer une menace pour la sécurité de l'Estonie et ses alliés.
Selon le commandant des Forces de défense estoniennes le général Ants Laaneots, les militaires estoniens craignent que le porte-hélicoptères Mistral ne stationne en mer Baltique, en créant une menace contre la sécurité du pays.
Le porte-hélicoptères français Mistral est arrivé lundi à Saint-Pétersbourg, en prévision d'une possible acquisition par la Russie d'un navire de ce type. Le commandement de la flotte russe juge nécessaire d'acquérir un porte-hélicoptères analogue au Mistral et de construire quatre autres navires sous licence française.
Ces navires, destinés à appuyer des opérations de débarquement, de maintien de la paix et de sauvetage, doivent équiper les flottes russes du Nord et du Pacifique, estiment les militaires. Leur utilisation dans la lutte contre les pirates, au large des côtes somaliennes par exemple, est également possible.
Selon les médias français, le coût du navire se situera entre 400 à 500 millions d'euros.
Porte-hélicoptères Mistral: l'Estonie préoccupée par un éventuel achat russe
20:35 24.11.2009 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
© RIA Novosti . Alexei Danichev
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L'Estonie entend s'enquérir auprès de la France des circonstances de l'éventuelle vente d'un porte-hélicoptères Mistral à la Russie, a déclaré le chef de la diplomatie estonienne Urmas Paet.