"Occupation" des Kouriles: un sénateur russe critique l'attitude "non civilisée" de Tokyo

© RIA Novosti . Sergey Krivosheyev / Accéder à la base multimédiaKouriles
Kouriles - Sputnik Afrique
S'abonner
Le président de la commission des Affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Mikhaïl Marguelov, a qualifié de "non civilisée" la position du gouvernement japonais sur les Kouriles du Sud, quatre îles au centre d'un litige territorial entre Moscou et Tokyo.

Le président de la commission des Affaires internationales du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe), Mikhaïl Marguelov, a qualifié de "non civilisée" la position du gouvernement japonais sur les Kouriles du Sud, quatre îles au centre d'un litige territorial entre Moscou et Tokyo.

Le gouvernement nippon a approuvé mardi un document présentant ces îles comme des territoires "illégalement occupés" par la Russie.

"Les diplomates des pays civilisés évitent d'utiliser ces termes pour régler les différends", a déclaré mardi M.Marguelov à RIA Novosti.

Selon le sénateur russe, suite à la publication de ce document, "il sera difficile d'espérer des progrès" dans le règlement du litige territorial russo-japonais.

"On voit mal à qui ce document est adressé. Il est absurde de penser que les propos de Tokyo feront peur à Moscou au point qu'il cèdera immédiatement les îles litigieuses", a estimé M.Marguelov.

Il a rappelé que "le Japon, qui réclamait bruyamment une révision des résultats de la Seconde Guerre mondiale, avait capitulé sans conditions".

Tout porte à croire que les autorités japonaises ont pris l'exemple sur leurs collègues des pays Baltes qui placent le mot "occupation" dans "toute déclaration mentionnant la Russie", a souligné le sénateur russe.

Le pays du soleil levant revendique les quatre îles constituant les Kouriles méridionales: Itouroup, Kounachir, Shikotan et Habomai. Pour étayer sa position, Tokyo en réfère au traité bilatéral sur le commerce et les frontières de 1855 aux termes duquel la frontière russo-japonaise passait entre les îles Ouroup et Itouroup et qui reconnaissait la souveraineté japonaise sur les îles faisant l'objet du litige actuel.

Cette revendication est avancée par Tokyo à titre de préalable à la conclusion du traité de paix avec la Russie. Ce traité n'a pas été signé entre le Japon et la Russie au terme de la Seconde Guerre mondiale.

Moscou affirme pour sa part qu'après guerre, les Kouriles méridionales ont été rattachées à l'Union Soviétique, donc à la Russie en tant que successeur en droits de l'URSS. Selon Moscou, cette démarche a été consacrée par des actes juridiques internationaux appropriés, et la souveraineté russe sur ces territoires ne fait donc aucun doute.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала