Les délégations russe et autrichienne ont tenu vendredi des pourparlers sur un accord intergouvernemental sur le gazoduc South Stream, rapportent les médias étrangers se référant à la porte-parole du ministère autrichien de l'Economie Waltraud Kaserer.
Selon Mme Kaserer, le but principal de cette rencontre à Moscou est "la création des conditions nécessaires à la participation de l'Autriche eu projet South Stream".
La semaine dernière le premier ministre russe Vladimir Poutine a déclaré au terme d'une rencontre avec le chancelier fédéral autrichien Werner Faymann que les deux Etats élaboraient un accord spécial de coopération entre les deux pays sur le projet South Stream. Les deux hommes politiques ont prôné l'accélération des rythmes de construction de la partie autrichienne du gazoduc.
D'une capacité de 63 milliards de mètres cubes de gaz par an, le projet South Stream, promu depuis 2007 par le russe Gazprom et l'italien Eni, reliera la Russie à l'Europe centrale et méridionale sous les mers Noire et Adriatique. Le tronçon sous-marin du pipeline, d'une longueur de près de 900 km, passera entre les littoraux russe et bulgare, de Novorossiïsk à Varna, à plus de 2 km de profondeur. Ensuite deux tuyaux traverseront la péninsule des Balkans vers l'Italie et l'Autriche. Le projet d'un coût de 25 milliards d'euros sera réalisé avant 2013.
Le 15 mai à Sotchi (Russie), le géant gazier russe Gazprom a signé des textes relatifs à la mise en oeuvre du projet South Stream avec les sociétés énergétiques bulgare, grecque et serbe. Le même jour, Gazprom et l'italien Eni ont signé une deuxième annexe au mémorandum de compréhension sur les nouvelles mesures à prendre en vue de réaliser le projet.