Romandie.com
Russie-UE: protocole d'accord visant à prévenir les crises dans l'énergie
MOSCOU - La Russie et l'Union européenne ont signé lundi un protocole d'accord sur la mise en place de mécanismes d'alerte visant à prévenir les crises dans le domaine de l'énergie et leurs répercussions sur l'approvisionnement de l'Europe.
Le document a été signé à Moscou par le ministre russe de l'Energie, Sergueï Chmatko, et le commissaire européen chargé de l'Energie, Andris Piebalgs, deux jours avant un sommet russo-européen à Stockholm, a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.
"Nous apprécions beaucoup les efforts de la Russie pour éviter les coupures de gaz et tout autre conflit", a déclaré M. Piebalgs, cité par l'agence russe Interfax.
"Nous allons pouvoir nous préparer à éviter toute crise politique et à régler les problèmes au niveau des experts", a-t-il ajouté.
La signature de ce protocole va aussi permettre de "régler les conflits concernant les livraisons de pétrole, d'électricité et peut-être de charbon", a indiqué pour sa part M. Chmatko.
"On ne peut pas dire qu'il soit dirigé contre l'Ukraine", a-t-il observé, en allusion aux différends gaziers qui affectent régulièrement les livraisons de gaz russe à l'UE transitant par l'Ukraine.
Selon le protocole, les parties s'engagent à prévenir et à surmonter avec un minimum de conséquences négatives des situations d'urgence en matière d'énergie. L'approvisionnement d'énergie doit être assuré de manière fiable et sans interruption.
M. Chmatko a en outre indiqué à des journalistes que la Russie et l'Ukraine travaillaient sur un document permettant à Moscou de participer à la modernisation de son réseau de gazoducs.
"Le nouvel accord intergouvernemental table sur une perspective à long terme", a-t-il déclaré.
Les Européens avaient subi début janvier une longue interruption des livraisons de gaz russe au beau milieu de l'hiver, en raison d'un conflit entre Kiev et Moscou.
La réunion des responsables de l'UE et de la Russie mercredi sera surtout consacrée aux questions énergétiques, alors que les Européens redoutent d'être à nouveau victimes pendant l'hiver d'interruptions de livraisons de gaz russe, en raison des difficultés de Kiev à régler ses propres factures gazières.
Un quart du gaz consommé par l'UE provient de Russie, dont 80% transite par l'Ukraine.
Par ailleurs, le Premier ministre slovaque Robert Fico, en visite à Moscou, a déclaré lundi s'être mis d'accord avec son homologue russe Vladimir Poutine pour être prévenu à temps sur des problèmes éventuels de l'Ukraine pour payer son gaz.
"Nous avons convenu (avec M. Poutine, ndlr) que si une telle situation se présente, on nous en informera à temps", a-t-il dit.
Le Premier ministre russe a de son côté indiqué que le géant Gazprom étudiait avec ses partenaires slovaques la possibilité de créer "une coentreprise" pour "distribuer du gaz naturel en Slovaquie".
L'Express.fr
Etats-Unis et Russie lancent un avertissement à l'Iran
Le temps est désormais compté pour résoudre la crise nucléaire iranienne par la voie diplomatique, ont averti dimanche le président américain Barack Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev en marge du Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec), à Singapour. (Reuters/Jason Reed)
Washington semblait prêt à laisser du temps à l'Iran pour étudier le compromis proposé par l'Agence de l'énergie atomique (AIEA), mais la République islamique a exprimé des réserves au sujet de cette offre.
"Malheureusement, jusqu'ici au moins, l'Iran ne semble pas en mesure de dire oui à ce qui, de l'avis général, constitue une approche créative et constructive", a déploré le président des Etats-Unis, s'exprimant aux côtés de Dmitri Medvedev en marge du Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec), à Singapour.
"Le temps commence à manquer en ce qui concerne cette approche", a-t-il ajouté.
Le président russe a lui aussi regretté la lenteur des discussions et a évoqué le recours à "d'autres moyens", si les pourparlers restent stériles.
"Grace aux efforts conjoints, le processus n'est pas terminé mais nous ne sommes pas satisfaits de son rythme. Si quelque chose bloque, il y a d'autres moyens de le faire avancer.
"Notre objectif est clair: un programme nucléaire transparent plutôt qu'un programme qui suscite les craintes", a-t-il expliqué.
L'AIEA propose que 75% de l'uranium iranien faiblement enrichi soient transférés à l'étranger pour être transformés en combustible nucléaire à des fins civiles, ce qui réduirait la marge de manoeuvre de Téhéran dans le domaine militaire.
La Turquie s'est en outre portée candidate au stockage de l'uranium iranien, dans le cadre de cette offre.
Un proche conseiller du président iranien a souligné samedi que Téhéran n'y avait pas encore répondu. "Nous attendons d'en savoir un peu plus quant à la sincérité des pays occidentaux", a expliqué Mojtaba Samareh-Hashemi.
Robert Gibbs, porte-parole de la Maison blanche, a quant à lui rappelé que la réponse de Téhéran était attendue avant la fin de l'année.
Dans un entretien publié dimanche par le quotidien israélien Yediot Ahronot, Bernard Kouchner, chef de la diplomatie française, estime que l'Iran a d'ores et déjà rejeté l'offre de l'AIEA.
Prié de dire si la réponse de la République islamique est imminente, le ministre des Affaires étrangères répond: "On peut le dire de cette façon, mais, dans les faits, la réponse a déjà été donnée et elle est négative. C'est une honte, une honte.
"Nous avons demandé le transfert d'une grande part (de l'uranium faiblement enrichi) parce que nous ne voulons pas que, pendant nous l'enrichissons pour eux, ils continuent à le faire eux-mêmes pour l'utiliser un jour à des fins militaires", poursuit-il. Et d'ajouter: "Nous attendons. Ce n'est pas bon et c'est très dangereux".
Challenges.fr
Renault: Moscou pousse le constructeur tricolore à contrôler Avtovaz
Cadeau empoisonné ? Moscou favoriserait une prise de contrôle par Renault d'Avtovaz, son partenaire russe en difficulté... Le premier vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov, a indiqué hier à la télévision russe 'Vesti-24' que "si l'alliance Renault-Nissan souhaite augmenter sa participation jusqu'à la prise de contrôle, la Russie ne sera pas contre"...
Depuis décembre 2007, Avtovaz est détenu à 25% par Renault, 25,1% par le holding public russe Rosteknologuiï, 24,8% par la banque russe Troïka Dialog, le reste du capital étant coté en Bourse. Au cours actuel, le groupe ne capitalise que 770 Millions de Dollars, alors que Renault avait payé 1 Milliard de Dollars il y a deu x ans pour prendre un quart du capital.
Selon la presse locale, le Premier ministre russe Vladimir Poutine a prévu d'aborder le rôle de Renault dans Avtovaz lors d'une visite à Paris prévue courant novembre. Au début du mois, Poutine avait estimé que le groupe russe avait besoin de près de 1,3 Milliard d'Euros pour éponger ses dettes et assurer son développement (moderniser son usine vétuste, mettre au point une nouvelle gamme etc...).
Jusqu'à présent, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a affirmé que le groupe français ne prévoyait "ni d'augmenter, ni de diminuer" sa participation dans Avtovaz. Par ces temps de crise, Renault est sans doute suffisamment préoccupé par son propre redressement financier pour ne pas consacrer des ressources démesurées à un investissement risqué en Russie... Pourtant, Carlos Ghosn le sait, le marché russe reste considéré à terme, comme l'un des plus prometteurs du monde...
Revue de la presse francophone du 16 novembre
19:58 16.11.2009 (Mis à jour: 16:05 05.10.2015)
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Russie-UE: accord sur la prévention des crises énergétiques/Etats-Unis et Russie lancent un avertissement à l'Iran/Renault va contrôler Avtovaz