L'exposé sur les crimes de guerre dans la bande de Gaza sera transmis au Conseil de Sécurité

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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon transmettra l'exposé sur les crimes de guerre dans la bande de Gaza au Conseil de Sécurité. Il a déclaré cela aux journalistes après des consultations à huis clos au Conseil de Sécurité.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon transmettra l'exposé sur les crimes de guerre dans la bande de Gaza au Conseil de Sécurité. Il a déclaré cela aux journalistes après des consultations à huis clos au Conseil de Sécurité. Les États-Unis et Israël se sont exprimés contre cela. La Russie et les pays de l'Union européenne se sont abstenus.
L'exposé sur les crimes au cours des hostilités dans la bande de Gaza était préparé par la commission du Conseil des droits de l’homme. Le juge sud-africain Richard Goldstone a présidé la commission. En décembre 2008 – janvier 2009, Israël a mené sur le territoire palestinien l'opération "Le plomb durci". En trois semaines, 1300 Palestiniens ont péri. Comme l'affirment les représentants du HAMAS, la plupart d'entre eux — ce sont des civils. Israël a perdu exactement cent fois moins — 13 personnes. Le groupe de Goldstone est arrivé à la conclusion que les actions des deux parties du conflit peuvent être traitées de criminelles. Cependant, la plupart des faits cités dans l'exposé, se rapportent aux actions d'Israël. Tel-Aviv a critiqué l'exposé comme unilatéral et a déclaré qu’il n'acceptait pas les conclusions de la commission. Les pays arabes, au contraire, trouvent le document équilibré et le considèrent comme une reconnaissance internationale des crimes de l'armée israélienne contre la population civile de la Bande de Gaza. Notamment, les représentants arabes ont insisté sur la transmission de l'exposé au Conseil de sécurité de l'ONU. Pourtant, ils pouvaient comprendre qu’il n’y aurait pas de décisions anti-israéliennes dans le Conseil de sécurité — en raison de la protection traditionnelle des intérêts d'Israël par les États-Unis. Il est logique que parmi les membres de l'Assemblée générale de l'ONU, des différends soient apparus. 114 délégations ont voté pour l’examen de l'exposé au Conseil de Sécurité, 18 étaient contre. Les autres 44 délégations se sont abstenues. Parmi elles, il y avait la Russie. Le représentant de la Fédération de Russie à l'ONU Vitaly Tchourkine en a expliqué les raisons : d'après lui, la transmission de l'exposé au Conseil de Sécurité compliquera le processus du règlement au Proche-Orient. Moscou estime que la discussion de l'exposé de Goldstone serait plus opportune dans le Conseil de l'ONU des droits de l’homme.
Le chercheur de l'Institut de l'orientalisme de l'Académie des Sciences de Russie Boris Dolgov a expliqué dans l'interview à «la Voix de la Russie» que le problème palestino-israélien était difficile, multiforme. Il demande une approche complexe. Mais pour cela, il faut une position commune de la partie palestinienne. Pour le moment, il y a là des groupements désunis, ingouvernables.
 Tant qu’il n'y aura pas d’unité — il n'y aura pas de solution cohérente du problème. La confrontation intérieure parmi les Palestiniens doit être surmontée. Seulement alors s'ouvriront des possibilités pour les négociations. Alors, on pourra y faire participer les organisations internationales, les grandes puissances : les États-Unis, la Russie, d'autres membres du Conseil de Sécurité. Simplement confirmer et condamner les crimes de part et d'autre, c'est correct, mais cela ne donne pas l'impulsion pour la solution du problème comme tel.
Il convient de noter que le point sur l'enquête efficace des crimes commis par les Israéliens, ainsi que par les Palestiniens est devenu un des principaux dans la résolution adoptée par les membres de l'Assemblé générale de l'ONU. Un délai de trois mois était donné aux parties. S'ils ne réussissent pas à arriver à une entente, le Conseil de Sécurité de l'ONU doit intervenir. Mais les décisions du Conseil de Sécurité, à la différence de celles de l'Assemblée générale, sont obligatoires pour l'exécution. Les représentants des pays arabes appuyaient sur cela. Il est évident qu'ils souhaitent une séance publique de l'organisme le plus autoritaire de l'ONU. Cependant, c'est peu probable, d'ailleurs, comme le fait que le Conseil de Sécurité examinera en général cette question. En tout cas, sous l’optique de la condamnation d'Israël. Seulement les membres du CS (la Russie, les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et la Chine) décident ce qu’ils examinent et comment. Pour les pays du monde arabe, même la possibilité d’annoncer les crimes de l'armée israélienne pourrait devenir une importante victoire diplomatique. En tout cas, ils ont réussi à persuader le Secrétaire général de l'ONU d’examiner ce problème au plus haut niveau politique.
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