L’ADVERSAIRE D’HAMID KARZAÏ A RETIRE SA CANDIDATURE DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE EN AFGHANISTAN

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Ce dimanche le candidat pour l’élection présidentielle Abdullah Abdullah a confirmé qu’il se retirait du second tour, fixé au 7 novembre, l’opposant au président sortant Hamid Karzaï.
Ce dimanche le candidat pour l’élection présidentielle Abdullah Abdullah a confirmé qu’il se retirait du second tour, fixé au 7 novembre, l’opposant au président sortant Hamid Karzaï. La raison en est le rejet par le gouvernement de ses demandes d’assurer des élections honnêtes. Ayant fait cette déclaration lors d’un meeting de doyens dans la banlieue de Kaboul, M. Abdullah a expliqué avoir pris cette décision difficile après des consultations avec des représentants influents de diverses forces politiques du pays. Il a dit encore qu’il n’appelait personne à boycotter le second tour.
Nous rappelons que M. Karzaï a été proclamé gagnant dès le premier tour du 20 août avec plus de 50 % des voix. M. Abdullah a contesté ce résultat.
Sur fond des informations faisant état de nombreuses fraudes au premier tour et sous pression des alliés occidentaux M. Karzaï a fini par accepter d’enquêter ces faits. La commission a conclu que le nombre des voix était en dessous des 50 % requis. Un second tour s’imposait donc. Une commission électorale indépendante a commencé sa préparation.
A présent les positions de M. Abdullah avant le second tour ne paraissent pas aussi fortes, estime l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Afghanistan Zalmaï Halilzad, d’origine pachtoune. Le camp électoral de M. Abdullah manque de financement, et il obtiendrait, probablement, moins de voix qu’au premier tour. En conséquence, le plus avantageux pour le candidat de l’opposition serait de participer à un accord sur le partage du pouvoir dans le futur cabinet des ministres, où on lui donnera un poste important.
Ces derniers jours il ne restait presque pas de doutes chez les observateurs étrangers au sujet de ce que M. Abdullah allait se retirer. On ne savait pas seulement comment il pourrait le faire, tout en sauvant la face.
Les rumeurs sur un possible arrangement ont couru samedi dernier, quand les responsables des camps électoraux des deux candidats avaient tenu une rencontre de 11 heures. Après cela le camp de M. Abdullah s’est rencontré avec le représentant de l’ONU en Afghanistan Kai Eide. Les détails de ces contacts n’ont pas été rendus publics.
On s’interroge sur la légitimité d’un gouvernement formé à l’issue des élections à un seul candidat. Mais de l’avis de la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton, il n’y a rien d’extraordinaire en cela, des précédents existant dans d’autres pays.
Washington suit attentivement l’incertitude régnant en Afghanistan. La donne au gouvernement afghan déterminera pour beaucoup la décision sur l’envoi de 40 mille hommes de renforts américains en Afghanistan.
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