MOSCOU, 30 octobre - RIA Novosti. L'Iran n'a pas donné de réponse aux initiatives de l'AIEA concernant les livraisons de combustible nucléaire pour le réacteur de recherche de Téhéran, se contentant d'exprimer son "attitude positive" envers ces propositions et sa volonté de mener des négociations, ont annoncé vendredi les médias iraniens.
Au cours de la rencontre qui a réuni le 21 octobre à Vienne les représentants de l'Iran, de la France, de la Russie et des Etats-Unis, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a formulé une série de propositions portant sur l'enrichissement d'uranium iranien à l'étranger.
Elles prévoient notamment l'utilisation de 1.200 kilos d'uranium faiblement enrichi provenant du site iranien de Natanz en qualité de matière première pour la fabrication de combustible. Cet uranium sera envoyé en Russie pour subir un enrichissement supplémentaire avant d'être réexpédié en France qui en fabriquera des barres de combustible. La nécessité d'associer Paris à ce projet tient au fait que le réacteur de Téhéran a été construit par des spécialistes argentins selon une technologie française, et il utilise un type de combustible nucléaire dont la production n'est actuellement possible qu'en France.
Le 23 octobre, Moscou, Paris et Washington ont fait savoir qu'ils approuvaient les propositions de l'AIEA. Jeudi dernier, l'Agence a déclaré avoir reçu la "réponse initiale" de l'Iran.
Cependant, l'agence iranienne IRNA a annoncé vendredi, citant une source anonyme au sein de la direction du pays, que le message de Téhéran "ne contenait aucune réponse" aux propositions de l'AIEA. Selon la source, l'Iran formulera son point de vue sur les initiatives de l'Agence lors des négociations ultérieures sur son problème nucléaire.
Les Etats-Unis et plusieurs autres pays occidentaux accusent l'Iran de vouloir créer l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire réalisé, selon Téhéran, à des fins pacifiques.