Auparavant, le président russe avait mis en cause ce sommet et avait même envisagé de ne pas s'y rendre. "En raison des doutes concernant le caractère constructif de l'approche de l'UE, il a été difficile pour Moscou d'adopter cette décision", a déclaré le conseiller.
D'après lui, ces doutes se basaient, tout particulièrement, sur des déclarations des politiciens suédois faites à l'égard de la Russie et jugées "peu correctes".
Pour cette raison, la Russie a même proposé de tenir ce sommet à Bruxelles, qu'elle considère plus neutre que Stockholm. Mais au bout du compte Moscou, plié sous le poids des "pressions collectives" de la part de plusieurs pays européens, a dû céder et changer de position.
"Puisque ces pressions avaient pour objectif l'amélioration des relations, nous les avons bien prises", a expliqué le conseiller du président russe, avant d'ajouter que le caractère constructif du sommet était entre les mains de ceux qui ont insisté pour sa tenue à Stockholm.
M. Prikhodko n'a pas exclu la possibilité d'une rencontre à Stockholm entre le président russe Dimitri Medvedev et le roi Charles XVI Gustave de Suède.
Les tensions dans les relations entre Moscou et Stockholm sont liées aux critiques régulières émises par la Suède contre la situation des droits de l'homme en Russie. Selon un diplomate russe en Europe, les relations bilatérales se sont fortement détériorées au cours de ces douze ou dix-huit mois. Enfin, la Suède est le principal opposant au projet stratégique russe de construction du gazoduc Nord Stream.
Le sommet précédent Russie-UE s'est déroulé les 21-22 mai à Khabarovsk (Extrême-Orient russe).
Traditionnellement, les sommets russo-européens se tiennent deux fois par an: en Russie au premier semestre et sur le territoire d'un pays présidant l'Union dans la deuxième moitié de l'année.
