MOSCOU, 19 octobre - RIA Novosti. Personne n'est en droit d'évoquer un règlement du problème du Kosovo sans que la Serbie ait le dernier mot, a déclaré le président russe Dmitri Medvedev dans une interview accordée à un journal serbe à la veille de sa visite à Belgrade.
Il s'agit de la première visite d'un chef d'Etat russe en Serbie depuis le retour de ce pays sur la scène internationale en tant qu'Etat indépendant. La visite de M.Medvedev à Belgrade aura lieu le 20 octobre, jour du 65e anniversaire de la libération de la capitale de l'ex-Yougoslavie des occupants nazis.
"Malgré les efforts des partisans de l'indépendance du Kosovo, on ne parviendra pas à présenter ce processus comme irréversible ni à clore cette question. A notre avis, il faut prouver, pas à pas, qu'il existe une alternative à l'arbitraire juridique. Sans le dernier mot de la Serbie, personne ne saurait affirmer que la question du Kosovo est réglée", a déclaré M.Medvedev dans en entretien accordé au quotidien belgradois Vecernji Novosti.
Selon M.Medvedev, la participation russe au règlement du conflit du Kosovo suit la formule depuis longtemps concertée avec Belgrade: "C'est à Belgrade qu'il appartient de formuler des initiatives, nous autres (à Moscou) nous l'appuyons avec conséquence". "Cette approche (correction faite du caractère très compliqué du problème) prouve son efficacité", a noté le président russe.