MOSCOU, 17 octobre - RIA Novosti. L'aide promise par le gouvernement allemand au constructeur automobile Opel dans le cadre du prochain rachat du groupe par l'austro-canadien Magna n'est pas conforme aux règles européennes de concurrence, a annoncé vendredi la Commission européenne.
La commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes a exprimé son inquiétude à ce sujet dans une lettre adressée au ministre allemand de l'Économie Karl Theodor zu Guttenberg, lit-on dans un communiqué de la commission mis en ligne sur son site internet.
"Selon les enquêtes préliminaires de la Commission, il y a des indices significatifs que l'aide promise par le gouvernement allemand à Opel était assujettie à la condition préalable qu'un repreneur spécifique, Magna/Sberbank, acquière une majorité des parts" du constructeur automobile, a indiqué Mme Kroes avant d'ajouter qu'une telle condition préalable serait incompatible avec les règles du traité CE sur les aides d'État et du marché commun.
Le géant automobile américain General Motors et l'Opel Trust doivent avoir la possibilité de "revoir le résultat du processus d'offre sur la base de fermes assurances écrites des autorités allemandes stipulant que l'aide serait disponible indépendamment du choix de l'investisseur ou du plan d'action", à son avis.
Le ministère allemand de l'Économie n'a pas encore commenté ces informations.
Le 10 septembre dernier, GM a annoncé la décision de vendre le bloc de contrôle de sa filiale allemande Opel à l'équipementier austro-canadien Magna adossé à la banque russe Sberbank. Le capital du constructeur automobile allemand sera réparti comme suit: 55% des actions seront cédées au consortium, 10% aux salariés d'Opel et 35% resteront à la disposition de GM.