L'Express
Triomphe sans surprise de Russie unie aux élections locales
Russie unie, le parti au pouvoir en Russie, a triomphé aux élections locales organisées dimanche, signe selon lui du succès des mesures anti-crise du gouvernement, a écrit le quotidien L'Express dans son édition du lundi.
Les résultats provisoires montrent que Russie unie s'est imposé largement dans ce scrutin visant à renouveler les conseils municipaux, régionaux et de district dans 76 des 83 régions de la Fédération. Trente millions d'électeurs étaient appelés aux urnes.
A Moscou, le parti dirigé par le Premier ministre Vladimir Poutine a recueilli 66% des voix et rafle la quasi-totalité des 52 sièges du parlement municipal, selon les estimations des agences de presse. Seuls trois députés d'opposition, appartenant au Parti communiste, seront représentés dans la capitale.
Mais les communistes et les libéraux du parti Iabloko dénoncent de vastes fraudes dans la capitale. Dans certaines circonscriptions de la ville, les communistes assurent avoir gagné plus d'un tiers des suffrages, en contradiction avec les résultats officiels.
L'organisation indépendante Golos, qui vérifie le déroulement des élections, va dans le sens de l'opposition en dénonçant des cas d'intimidation et de bourrage d'urnes.
Le Figaro
Avtovaz en difficulté au premier semestre
Le constructeur automobile russe Avtovaz a subi une perte nette de 449,4 millions d’euros au premier semestre, lit-on lundi dans le quotidien Le Figaro.
Le constructeur automobile russe Avtovaz a fait état de près de 500 millions d’euros de perte au premier semestre 2009. Un chiffre d’affaires enregistré en chute libre, à 1,21 milliards d’euros contre 2,25 milliards sur la même période de l’année précédente avec des ventes qui se sont effondrées durant la crise.
Avtovaz indique par ailleurs, dans un communiqué distinct, mener « des négociations actives avec les sociétés Renault et Nissan afin de hâter la réalisation de projets d’investissement communs ». « Prochainement, Avtovaz a l’intention de démarrer la rénovation de l’une de ses principales lignes de production afin d’y produire de nouveaux modèles. Il s’agit d’une part importante du programme d’investissements du groupe, dont le volume prévu est de 42 milliards de roubles (963 millions d’euros) ».
Le constructeur français Renault, qui détient 25% du capital de la société russe, s’est vue notifié par Vladimir Poutine en personne qu’une participation au sauvetage d’Avtovaz était plus que souhaitée.
« Nous partons du principe que la modernisation de la production se basera sur les technologies mises à disposition par Renault-Nissan », a de son côté déclaré le vice-Premier ministre russe, Igor Chouvalov.
Suite à ces pressions à peine voilées, le groupe français s’est depuis montré discret sur ses projets en Russie.
Le Parisien
Nucléaire : pourquoi EDF envoie ses déchets en Sibérie
Le quotidien Libération en a fait sa une de lundi matin : «Nucléaire : la décharge secrète d'EDF». «Des matières radioactives d'origine française sont entreposées sans contrôle en Sibérie», révèle le quotidien Le Parisien.
Après une enquête de huit mois, on apprend ainsi que plus de cent tonnes d'uranium appauvri produit par les réacteurs français d'EDF sont envoyées, en catimini, chaque année, vers la Russie. «Je ne savais pas que l'on envoyait des matières radioactives en Russie», réagit dans Libération Corinne Lepage, ministre de l'Environnement de 1995 à 1997.
Areva indique que 96 % des déchets français sont recyclés. Sur ces 810 tonnes d'uranium appauvri produits chaque année, 690 sont stockées à Pierrelatte (Drôme) tandis que 120 tonnes sont expédiées en Russie.
C'est pour ré-enrichir cet uranium de retraitement qu'il est envoyé en Russie. «Comme nous n'avons pas la technologie, nous faisons appel à une société russe», explique-t-on chez Areva.
Réagissant à l'article de Libération, EDF s'est défendue de transporter des déchets nucléaires en Russie. «Aucun déchet nucléaire d'EDF n'est transporté en Russie», a indiqué une porte-parole à l'AFP. «Les déchets radioactifs issus du traitement des combustibles restent en France» où ils sont conditionnées et entreposés «en toute sûreté» sur le site de La Hague, a-t-elle poursuivi. «C'est seulement l'uranium recyclable, issu du traitement des combustibles des centrales nucléaires d'EDF qui est transporté en Russie pour être enrichi», a-t-elle précisé.