MOSCOU, 9 octobre - RIA Novosti. Il faut déterminer le statut de la mer Caspienne avant d'exploiter ses gisements d'hydrocarbures, a déclaré vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki cité par l'Organisation de la radio et de la télévision iranienne.
"L'Iran ne permettra pas aux autres pays riverains (de la Caspienne) de prospecter et d'exploiter des gisements avant que le statut juridique de la Caspienne ne soit défini pour chaque État dans la limite de 20%", a indiqué le ministre commentant l'accord sur l'exploitation commune du gisement Khvalynskoïe, sur le plateau continental de la Caspienne, par les sociétés françaises Total et GDF Suez et le groupe kazakh Kazmunaygaz. L'accord kazakho-français a été signé le 6 octobre, à l'issue d'une rencontre des présidents kazakh et français, Noursoultan Nazarbaïev et Nicolas Sarkozy.
Le 2 octobre dernier, Kazmunaygaz et la Société publique du pétrole et du gaz azerbaïdjanaise (GNKAR) ont signé un accord sur l'élaboration d'une étude de faisabilité du Projet transcaspien de transport de pétrole et les mémorandums sur l'oléoduc reliant Bakou à la mer Noire et sur l'exploitation commune de l'infrastructure pétrogazière de GNKAR.
Les pays riverains de la mer Caspienne (Azerbaïdjan, Iran, Kazakhstan, Russie, Turkménistan), l'une des régions du monde les plus riches en pétrole et en gaz, n'arrivent pas à s'entendre sur les coordonnées de la ligne médiane divisant le fond de la mer Caspienne en secteurs nationaux. Les réserves de pétrole et de condensat de gaz des gisements de la Caspienne sont estimées à 150 millions de barils, selon des résultats de prospection sismique.
L'Azerbaïdjan, le Kazakhstan et le Turkménistan insistent sur le partage de la mer selon la ligne médiane, l'Iran propose que la mer soit répartie en cinq parts égales entre les pays riverains, soit 20% pour chaque État.