KIEV, 9 octobre - RIA Novosti. L'Ukraine ne s'est pas vu proposer d'accueillir sur son territoire des éléments du bouclier antimissile (ABM) américain, a déclaré vendredi à Chisinau le président Viktor Iouchtchenko.
La veille, le sous-secrétaire américain à la Défense en charge de la sécurité internationale, Alexander Vershbow, a annoncé que Washington considérait l'Ukraine comme un pays en mesure d'accueillir un radar dans le cadre de la nouvelle architecture de l'ABM en Europe.
Le 17 septembre, l'administration Obama a annoncé qu'elle renonçait à ses plans d'installation d'un radar en République tchèque et de missiles intercepteurs en Pologne dans le cadre d'un ABM stratégique, faute d'informations confirmant la présence en Iran de missiles susceptibles de frapper l'Europe.
"Je ne veux pas que ce thème suscite des spéculations et je commencerai par le plus simple: l'Ukraine n'a reçu aucune proposition à ce sujet", a indiqué M.Iouchtchenko cité par l'agence ukrainienne UNIAN.
L'Ukraine dispose de deux radars ABM, à Sébastopol (Crimée) et à Moukatchevo (Transcarpatie), exploités, avant le 12 février 2008, dans l'intérêt de la Russie. Après la création de radars sur le territoire russe, Moscou a cessé de louer ces installations à Kiev.
"Quant à l'utilisation de ces radars, c'est plus difficile. Au cours de nos discussions sur l'ABM, nous avons parlé de la volonté de l'Ukraine de se faire une niche dans les systèmes de sécurité planétaire et européen", a indiqué M.Iouchtchenko, ajoutant que ces radars pouvaient toujours être utilisés dans l'intérêt de la Russie et d'autres pays.
