RIGA, 9 octobre - RIA Novosti. L'OTAN doit procéder à un redémarrage de ses relations avec Moscou, a déclaré le secrétaire général de l'Alliance Anders Fogh Rasmussen, en visite à Riga, dans une interview au quotidien letton Telegraf publiée vendredi.
"Certes, nous avons des désaccords avec la Russie, notamment sur la Géorgie et sur l'élargissement de l'OTAN. Et nous resterons fidèles à nos principes fondamentaux. Mais il existe une série de domaines où nous faisons face, avec Moscou, aux mêmes menaces pour notre sécurité, et nous devons coopérer dans ces domaines afin d'éliminer ces menaces", a-t-il affirmé.
D'après M.Rasmussen, l'OTAN et la Russie ont beaucoup de problèmes communs.
"Premièrement, il y a l'Afghanistan. Voir ce pays redevenir un paradis pour les terroristes serait un facteur déstabilisant. Deuxièmement, il y a la lutte contre le terrorisme en tant que tel, car ce fléau frappe, entre autres, la Russie. Troisièmement, il y a la prolifération des armes de destruction massive. Ni nous ni la Russie ne sommes intéressés à la propagation de ce processus. Quatrièmement, il y a la lutte contre la piraterie. Même la défense antimissile pourrait constituer un domaine d'intérêts communs", a constaté le secrétaire général de l'Alliance.
Selon lui, il ne faut pas laisser les désaccords entre l'OTAN et la Russie l'emporter sur les intérêts communs.
"Nous devons développer la coopération pratique là où c'est possible. Nous cherchons tous à diminuer la tension entre l'OTAN et la Russie afin de relever le niveau général de sécurité en Europe, y compris dans les pays Baltes. J'espère pouvoir convaincre les dirigeants russes que l'OTAN n'est pas leur ennemi. La politique de l'Alliance n'est pas dirigée contre Moscou", a indiqué M.Rasmussen.
Interrogé sur l'intention de l'OTAN de "faire redémarrer" ses relations avec la Russie, le secrétaire général a répondu: "Nous avons déjà entrepris des démarches dans ce sens".
