MOSCOU, 6 octobre - RIA Novosti. L'Accord de paix pour le Soudan doit être respecté et le référendum sur l'autodétermination des provinces sud du pays doit se tenir dans les délais prévus, lit-on dans un communiqué diffusé mardi par le ministère russe des Affaires étrangères (MID).
Après une guerre de 21 ans entre le Nord et le Sud, qui a fait plus de deux millions de victimes les parties en présence ont conclu en 2005, sous l'influence de la communauté internationale, un accord de paix définitif. Cet accord stipule notamment l'autonomie des provinces sud jusqu'en 2011, année du référendum sur leur avenir, et dont l'enjeu sera de savoir si elles resteront, ou non, partie intégrante du Soudan.
Le 6 octobre, dans le cadre d'une conférence internationale à Moscou, Alexandre Saltanov, représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient et vice-ministre des Affaires étrangères, a rencontré son collègue soudanais Mutrif Siddiq.
"L'entretien était axé sur le règlement inter-soudanais. Les parties ont relevé la portée de la mise en oeuvre progressive de l'Accord de paix universel et, surtout, de la tenue, dans les délais prévus, d'élections générales au Soudan et du référendum sur l'autodétermination du Sud du pays", souligne le communiqué du MID.
"M.Saltanov a exprimé son soutien aux efforts visant à reprendre à la fin d'octobre à Doha les négociations entre le gouvernement du Soudan et l'opposition du Darfour", poursuit le communiqué.
"La rencontre a également donné lieu à l'examen de plusieurs aspects des rapports russo-soudanais. Les parties ont réaffirmé leur volonté de renforcer le dialogue politique et la coopération économique dans différents domaines", précise le texte.
Les élections présidentielle, parlementaires et régionales, les premières depuis 1986, doivent se tenir au Soudan en 2010. Ces consultations serviront de prologue au référendum de 2011, au cours duquel le peuple du Sud devra s'exprimer sur l'appartenance de la province au Soudan. De l'avis des observateurs internationaux, les récentes actions de Khartoum témoignent de sa volonté de ne pas se séparer du Sud, riche en ressources naturelles.