LES SIX ONT APPELE L’AIEA A INSPECTER D’URGENCE LE NOUVEAU SITE IRANIEN D’ENRICHISSEMENT D’URANIUM

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La Russie, la Chine, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne ont invité l’AIEA à inspecter d¬¬’urgence le nouveau site iranien d’enrichissement d’uranium.
La Russie, la Chine, les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et l’Allemagne ont invité l’AIEA à inspecter d¬¬’urgence le nouveau site iranien d’enrichissement d’uranium.
La nouvelle de la construction d’une deuxième usine d’enrichissement d’uranium près de la ville de Qom, au sud de Téhéran, a provoqué une surprise, a déclaré le président russe Dmitri Medvedev. Au cours d’une conférence de presse à Pittsburg il a laissé entendre que l’Iran n’avait que 5 jours devant lui pour récupérer la confiance envers son programme nucléaire.
Une rencontre des SIX avec l’Iran, le 1 octobre, offre à Téhéran une chance de montrer ses bonnes intentions et des preuves convaincantes de son aspiration à utiliser ses recherches à des fins pacifiques, a déclaré Medvedev.
Le président russe a confirmé que dans ses initiatives au-devant de l’AIEA ( attendues par la communauté mondiale), l’Iran peut compter sur le soutien de Moscou.
La Russie, comme les autres participants, estime que l’AIEA devrait étudier sans délai cette situation et procéder à une inspection du site. Dans le cadre des engagements, contractés par la Russie comme membre de l’Agence, nous favoriserons ce processus mais nous invitons l’Iran à coopérer au maximum dans cette question.
L’information, selon laquelle l’Iran construit depuis plusieurs années une usine d’enrichissement près de Qom, non sanctionnée par l’AIEA, est devenue une source de préoccupations sérieuses des participants au G2O à Pittsburg. Moscou estime que la construction de cette usine va à l’encontre des exigences du Conseil de sécurité de l’ONU qui insiste pour que l’Iran suspende ses activités d’enrichissement. La tonalité ferme des déclarations à Pittsburg devrait faire réfléchir sérieusement Téhéran. L’unité sans précédent des SIX sur cette question est l’argument qui a le plus de pois.
Le président des Etats-Unis Barack Obama a rappelé à l’Iran les sanctions qu’on pourrait durcir. Il a jugé préférable la méthode diplomatique de règlement de son problème nucléaire, mais n’a pas exclu une solution militaire. Cependant, le bombardement des sites nucléaires iraniens ne résoudra pas le problème et ne fera pas faiblir la volonté de Téhéran d’accéder à l’arme nucléaire, a déclaré vendredi le chef du Pentagone Robert Gates.
L’information concernant l’usine nouvelle d’enrichissement d’uranium a obligé les experts à se souvenir que le programme nucléaire iranien était lancé il y a 4O ans. La France et l’Allemagne lui ont apporté au début une assistance technologique. Les Pays Bas ont aidé à former des spécialistes, et le premier réacteur en Iran a été américain. C’était dans les années 6O, celles de la guerre froide, quand les Etats-Unis livraient des technologies nucléaires à leurs alliés, y compris à l’Iran. Ils voulaient soutenir ainsi la politique de confrontation avec la Russie du chah Reza Pahlavi. Ce sont également les Etats-Unis qui ont remis à l’Iran du plutonium militaire, nécessaire au fonctionnement du site. Ce combustible, qui reste toujours en Iran, peut servir à la production d’armes nucléaires, disent les experts. Cela rappelle qu’en géopolitique l’allié d’aujourd’hui peut facilement devenir l’adversaire de demain.
La situation grave autour du programme nucléaire de l’Iran figure de nouveau parmi les problèmes de la géopolitique et sa solution implique une approche pondérée et unanime de tous les grands Etats. Cette position a été démontrée à Pittsburg.

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