"Je suis sûr que cette vision manifestée par les partis politiques clés trouvera un écho au sein de la société, pour la consolider", a noté le représentant du Kremlin à l'issue des consultations avec les leaders de la coalition qui se sont déroulées dans la capitale moldave.
Selon lui, ces consultations ont été fructueuses.
"Ces rencontres ont confirmé les principes sur lesquels la Russie voudrait édifier ses rapports avec la Moldavie", a expliqué M.Narychkine.
"Nous voulons que la Moldavie reste un pays neutre, qu'elle respecte le droit international et sa diversité ethnique", a souligné le représentant du Kremlin.
Jeudi, le chef de l'administration du Kremlin a tenu des rencontres avec le président intérimaire du pays et leader du Parti libéral Mihai Ghimpu, le candidat au poste de premier ministre et président du Parti libéral-démocrate Vlad Filat, ainsi qu'avec le président du Parti démocrate Marian Lupu, candidat de la coalition au pouvoir au poste de président.
Ce soir, M.Narychkine a une rencontre avec l'ex-président moldave et président du Parti des communistes de Moldavie Vladimir Voronin.
La situation en Moldavie est instable depuis les législatives du 5 avril 2009 remportées par les communistes. Les résultats du scrutin du 5 avril ont été contestés par l'opposition qui a organisé des manifestations de protestation qui ont tourné à l'émeute dans la capitale, Chisinau. Les autorités ont effectué un nouveau décompte des voix qui n'a pas changé la composition des forces au parlement. Le parlement élu le 5 avril a été dissous deux mois plus tard conformément à la Constitution, après qu'il eut échoué à deux reprises à élire le président du pays.
Le parlement actuel est sorti des urnes suite au scrutin du 29 juillet.
Pour élire un président, 61 voix de députés sont requises au moins. Si, dans l'ancien parlement, les communistes nécessitaient une voix supplémentaire pour élire le chef de l'Etat, il en manque actuellement déjà treize à la coalition. Même si les libéraux et les démocrates font front uni, 8 voix leur manqueront au moins. Si le président n'est pas de nouveau élu, la chambre connaîtra le sort du parlement précédent: de nouvelles élections anticipées seront alors fixées.