WASHINGTON, 17 septembre - RIA Novosti. De nouveaux renseignements sont à l'origine de l'abandon du projet actuel de bouclier antimissile en Europe, a déclaré jeudi le secrétaire américain à la Défense Robert Gates pour justifier le changement d'approche.
"Les missiles iraniens de courte et moyenne portée se perfectionnent plus rapidement que prévu", a indiqué M.Gates.
Aussi a-t-il fallu réexaminer et corriger le projet actuel de défense antimissile (ABM). D'où la décision de ne pas déployer d'éléments du bouclier antimissile américain sur le territoire de la Pologne et de la République tchèque, mais d'envoyer dans le Nord et le Sud de l'Europe des navires équipés d'intercepteurs.
Bref, les Etats-Unis ont décidé d'abandonner leur projet actuel de bouclier antimissile en Europe après avoir revu à la baisse la menace iranienne, celle des missiles iraniens de longue portée n'étant "pas aussi imminente qu'on le pensait".
"Le projet précédent reposait sur l'estimation selon laquelle l'Iran était déterminé à développer un programme de missiles à longue portée (ICBM)" mais "d'après les derniers renseignements, les Iraniens sont beaucoup plus concentrés sur le développement de capacités de courte et moyenne portée", a expliqué auparavant Geoff Morrell, porte-parole du Pentagone.
Washington compte en conséquence déployer en 2015 en Pologne et en République tchèque des missiles SM-3, conçus pour détruire des missiles balistiques à courte et moyenne portée, dans le cadre de leur nouveau système antimissile, a expliqué M.Gates.
L'annonce de l'abandon du projet datant de l'ère Bush a immédiatement suscité la désapprobation d'élus républicains du Congrès, mais le Pentagone s'est défendu de céder aux exigences de Moscou, qui s'est toujours déclaré opposé au projet.
