"La raison principale pour laquelle nous nous sommes réunis est la suivante: la Russie est devenue l'un des trois pays les plus dangereux pour les journalistes", a déclaré l'Américaine Kati Marton, membre du Conseil des directeurs du CPJ. Elle a ajouté que si les deux autres pays étaient en proie aux hostilités, la Russie était un Etat en paix.
Selon Mme Marton, 17 journalistes ont été assassinés en Russie depuis 2000.
La coordinatrice des programmes Europe et Asie du CPJ Nina Ognianova a fait remarquer pour sa part que les organismes chargés de l'instruction criminelle en Russie n'attachaient pas suffisamment d'importance aux mobiles de ces meurtres, n'interrogeaient pas les témoins principaux dans tous les cas et entretenaient rarement des contacts avec les parents des victimes.
Répondant à cette assertion, l'officier du Comité d'enquête Petros Garibian a souligné qu'il était chargé des dossiers de la journaliste de Novaïa Gazeta Anna Politkovskaïa et du rédacteur en chef de la version russe de Forbes Paul Khlebnikov et qu'aucun fait important n'était caché à leurs parents.
Selon M.Garibian, les policiers chargés de l'instruction se heurtent souvent au refus de certains pays d'extrader les suspects. Il a rappelé que l'auteur du meurtre de Mme Politkovskaïa s'était réfugié dans un pays européen qui refusait de l'extrader vers la Russie.
Les participants à la discussion ont convenu de se rencontrer dans six mois afin d'évoquer de nouveau les problèmes qui préoccupent les journalistes occidentaux.