MOSCOU, 15 septembre - RIA Novosti. Opel investira 170 millions d'euros en Russie, financement approuvé par ses nouveaux actionnaires, Magna et Sberbank. Selon les experts, cette somme suffit pour construire une nouvelle usine, lit-on mardi dans les quotidiens Vedomosti et Kommersant.
Dirk Pfeil, l'un des cinq membres du consortium Opel Trust, a accusé Magna d'avoir l'intention d'utiliser les technologies d'Opel en Russie pour le compte de l'Allemagne. Selon lui, Opel qui prétend à 4,5 milliards d'euros de garanties d'Etat a l'intention d'investir plus de 600 millions d'euros en Russie. Le codirecteur Siegfried Wolf renie ces données. Comme il est bien stipulé dans les conditions de la transaction que la propriété intellectuelle d'Opel peut être utilisée en Russie, la compagnie et ses partenaires prévoient donc d'y investir 170 millions d'euros. Cet argent sera consacré au développement de deux usines en Russie, du réseau d'écoulement et d'autres actifs. Daniel Witzani, porte-parole de Magna, a précisé que la somme totale des investissements ne pourrait atteindre 600 millions d'euros que si les productions russes d'Opel gagnent autant.
Selon Siegfrid Wolf, une partie de la somme ira à l'usine de GM à Saint-Pétersbourg (qui appartiendra à Opel). Le PDG n'a pas cité l'autre usine. Le groupe GAZ est partenaire technologique de Magna et de Sberbank pour l'achat d'Opel. Il est prêt à assembler les voitures de la compagnie allemande. Mais Siegfried Wolf n'a pas précisé si Opel envisageait d'investir dans GAZ. Un représentant du groupe GAZ s'est abstenu de tout commentaire.
Les experts ne comprennent pas pourquoi Magna et Sberbank ont eu besoin d'investir autant en Russie. Investir 170 millions d'euros dans deux productions, c'est déjà énorme, indique l'expert d'Ernst & Young Ivan Bontchev : "Cet argent suffirait pour construire une nouvelle usine". Il est impossible d'investir en comptant sur les bénéfices des entreprises russes, car elles n'en font pas en ce moment, indique l'analyste.
La transaction de vente d'Opel doit être signée au cours d'une ou de deux semaines et sa conclusion aura lieu dans la deuxième quinzaine de novembre, espère Wolf. Ses principaux paramètres ont été mis au point et ils ne peuvent pas changer, c'est-à-dire que GM ne recevra pas de droit préférentiel de rachat des parts de Magna et de Sberbank (55% des actions), a-t-il déclaré.
La conclusion de la transaction n'est pas encore pour demain et de nombreuses questions restent en suspens, estime Mikhaïl Pak du groupe d'investissement Aton. En effet, Il n'y a qu'à voir comment les autorités belges et espagnoles, prévoyant la fermeture de leurs usines, manifestent leur opposition à cette transaction, rappelle-t-il.
Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.