MOSCOU, 11 septembre - RIA Novosti. Soupçonnant l'Allemagne d'avoir défendu ses propres intérêts au détriment des autres parties, la Belgique exhorte l'Union européenne à enquêter sur la vente d'Opel par General Motors, ont annoncé jeudi les médias étrangers.
Après moult consultations et réflexions, GM a pris la décision de vendre sa filiale européenne Opel au consortium formé par l'équipementier austro-canadien Magna et la banque russe Sberbank. Cette décision a obtenu le feu vert du gouvernement allemand et du conseil de surveillance d'Opel.
Suivant les conditions de la transaction, toutes les usines d'Opel situées en Allemagne continueront à fonctionner. Cependant, deux usines européennes, dont une située à Anvers, fermeront leurs portes.
"Je pense que dans cette affaire le gouvernement allemand n'a recherché que ses propres intérêts", a déclaré la vice-première ministre belge, Joëlle Milquet.
Le ministre belge des Affaires étrangères, Yves Leterme, s'est quant à lui dit favorable à l'idée d'une enquête sur un possible cas de protectionnisme. D'après lui, la Belgique abordera ce sujet lors du sommet des ministres du Commerce de l'UE qui se tiendra la semaine prochaine.
Selon la décision prise et annoncée jeudi à Berlin, Magna-Sberbank disposera de 55% des actions, les employés d'Opel de 10%, tandis que GM en conservera 35%. Les garanties et les moyens financiers accordés à Opel par le gouvernement allemand ne concerneront pas la restructuration des filières implantées en Russie.
Pour sa part, le consortium constitué par Magna et Sberbank s'est montré disposé à investir 500 millions d'euros dans le constructeur d'automobile.
