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L’entrée en vigueur cette semaine de l’accord ad hoc signé il y
L’entrée en vigueur cette semaine de l’accord ad hoc signé il y a deux mois lors de la visite de Barack Obama à Moscou permet désormais le transit aérien vers l’Afghanistan via le territoire de la Russie des soldats et du matériel militaire américains. En vertu de cet accord dix avions cargo américains pourront traverser tous les jours la Russie à destination de l’Afghanistan. Cette ouverture facilite grandement l’action des troupes américaines en Afghanistan et cela à plus forte raison que le Pentagone vient de prendre la décision d’y doubler le contingent américain face aux tensions post-électorales dans ce pays. Ainsi ce transit devient un des facteurs clé pour la réussite de la mission américaine en Afghanistan.
Rappelons que jusqu’à présent ce pont aérien était utilisé par la France, l’Espagne et l’Allemagne mais il est évident que le volume de leurs cargaisons militaires était plus modeste parce que proportionnel à leur participation aux opérations en Afghanistan.
Les avions cargo américains sont censés prendre leur départ à la base aérienne de Rammstein (Allemagne) pour continuer leur vol vers l’Afghanistan après un atterrissage intermédiaire à Rostov-sur-le-Don pour un contrôle éventuel de leur cargaison. Les Américains n’auront rien à payer pour l’utilisation de cet itinéraire.
Les officiels russes expliquent cette générosité par le fait que la présence des forces internationales en Afghanistan sert les intérêts de la Russie dans la mesure où leur action empêche l’expansion du terrorisme sur les Etats voisins et tout d’abord sur ceux de l’Asie centrale. Ils n’en laissent pas moins entendre que ce troc russo-américain comporte de manière tacite d’autres compromis souhaités par Moscou.
Apparemment les Américains seraient prêts à remercier la Russie pour cette faveur en reléguant aux calendes grecques l’adhésion à l’Otan de l’Ukraine et de la Géorgie et en mettant en veilleuse leurs efforts pour l’installation de leur système anti-missiles en Europe centrale
Le fait est que l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’Otan est objectivement impensable pendant des années, sinon des décennies à venir. Cela pour la raison évidente que ces deux pays resteront longtemps incapables de satisfaire aux stricts critères de l’Alliance atlantique. Dans le même temps les Américains ne sont pas pressés eux-mêmes dans la réalisation de leur projet antimissile en Europe, avant d’être absolument certains de son efficacité.
Dans ce contexte il serait beaucoup plus logique de supposer que Moscou a été encouragé surtout par les déclarations faites récemment au nom de l’Otan pour signifier clairement le refus de l’Alliance atlantique de défendre manu militari l’Ukraine et la Géorgie au cas où ces deux pays seraient engagés dans un hypothétique conflit armé.
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