"Dès le premier jour suivant l'annonce de la décision de la Cour de La Haye, nous serons prêts au dialogue", a dit le ministre dans une interview au quotidien belgradois Vecernje Novosti.
"Nous espérons que la décision de la CIJ créera une situation dans laquelle il n'y aura tout simplement pas d'alternative à de nouvelles négociations", a-t-il ajouté.
Le 8 octobre 2008, l'Assemblée générale des Nations Unies a autorisé la Serbie à demander à la Cour de juger de la légalité de la déclaration d'indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement par les responsables albanais de la province le 17 février 2008.
A l'époque, les autorités albanaises du Kosovo, soutenues par les Etats-Unis et par certains pays membres de l'Union européenne (UE), ont unilatéralement proclamé l'indépendance de cette province serbe. Belgrade et Moscou se sont opposés à cette démarche, la qualifiant de violation de la résolution 1244 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui proclamait l'intégrité territoriale de la Serbie.
A l'heure actuelle, la souveraineté politique du Kosovo a été reconnue par 62 des 192 Etats membres de l'ONU. A part la Serbie et la Russie, la Chine, l'Inde et plusieurs autres pays influents refusent toujours de reconnaître le Kosovo en tant qu'Etat indépendant.
Le procès de La Haye impliquent tous les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU: la Chine et la Russie aux côtés de la Serbie; la France, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis - aux côtés du Kosovo. L'audience devant la CIJ est programmée pour décembre.
Le ministre serbe des Affaires étrangères s'attend "à ce que la Cour internationale de justice arrête sa position au cours de l'année 2010 et juge illégale l'indépendance du Kosovo, proclamée unilatéralement".