MINSK, 2 septembre - RIA Novosti. Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a réaffirmé mercredi son intention de pratiquer une politique extérieure multivectorielle, en coopérant tant avec la Russie qu'avec l'Occident, rapporte l'agence BELTA.
"Notre politique est multivectorielle, que cela plaise ou non", a-t-il indiqué.
"La Russie a toujours été, reste et sera un Etat frère, et l'Occident est une région technologiquement développée, ce sont nos voisins qui interviennent à hauteur de la moitié du chiffre d'affaires de notre commerce", a poursuivi M.Loukachenko.
Et d'ajouter que la Biélorussie était disposée à promouvoir la coopération tant avec la Russie, qu'avec l'Occident, mais n'entendait pas remplir toutes les conditions des pays occidentaux, notamment modifier sa législation électorale.
Au premier semestre de l'année en cours, toute une série de problèmes sont venus aggraver les relations entre Moscou et Minsk, qu'il s'agisse des fournitures de produits laitiers biélorusses sur le marché russe ou de la coopération énergétique.
Le colloque intitulé "Biélorussie-Russie: poudre aux yeux ou redémarrage?" s'est déroulé dans la capitale biélorusse le 27 août dernier, le jour d'une rencontre des présidents Dmitri Medvedev et Alexandre Loukachenko à Sotchi. C'était l'occasion d'entamer une conversation ouverte sur l'état actuel des relations bilatérales, vues par la société civile.
Au lieu de se séparer, la Russie et la Biélorussie doivent ménager leurs relations bilatérales et inviter les représentants de la société civile à participer au dialogue sur la base du partenariat, ont estimé alors les participants au colloque de Minsk.
M.Loukachenko a plus d'une fois déclaré que la Biélorussie avait besoin d'une politique extérieure multivectorielle, et que Minsk entendait coopérer tant avec l'Union européenne (UE) dans le cadre du Partenariat oriental qu'avec la Russie.
Le Partenariat oriental est un forum multinational formé par les Etats membres de l'UE et six Etats d'Europe orientale et du Caucase du Sud: l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la République de Moldavie et l'Ukraine. Sans prévoir de perspectives d'adhésion, ce projet qui, suppose un rapprochement politique et économique desdits pays avec l'UE, a été officiellement lancé le 7 mai dernier à Prague lors d'un sommet de l'Union européenne.