Le diner commun des candidats à la présidence d’Afghanistan et du représentant spécial de Washington dans ce pays Richard Holbrooke s’est terminé par un scandale. L’information qui a filtré dans la presse la veille a été confirmée aujourd’hui par le Q.G. du docteur Abdullah Abdullah, concurrent principal de Hamid Karsai aux présidentielles. Le président afghan, dit-on, a même suspendu la rencontre et a quitté la table, ce qui est considéré en Orient comme le comble d’irrespect.
Le conflit entre les vieux alliés a été provoqué par la fraude électorale massive qui a eu lieu, selon Holbrooke, au cours des présidentielles. Il estime que la meilleure solution pour tous les candidats dans cette situation serait d’organiser un deuxième tour du scrutin. Hamid Karsai s’est emporté et a déclaré qu’il « terminerai le scrutin en sa faveur en un tour ».
Pour comprendre l’irritation du leader afghan, souvenons –nous des événements qui ont précédé ces faits. Les présidentielles en Afghanistan, qui se sont tenues le 2O août, ont été qualifiées de « justes et honnêtes » aussi bien par les observateurs de l’UE , que par le secrétaire général de l’ONU et le président des Etats-Unis. Le Q.G. de Karsai a déclaré déjà la semaine dernière sa victoire au premier tour, ce qui rendait inutile un deuxième tour du scrutin, bien que le dépouillement des bulletins n’ait pas été achevé.
Le conflit entre les politiciens de haut rang ne date pas d’hier, a remarqué l’orientaliste Andrei Grozine, interviewé par notre correspondant.
Le conflit entre les vieux alliés a été provoqué par la fraude électorale massive qui a eu lieu, selon Holbrooke, au cours des présidentielles. Il estime que la meilleure solution pour tous les candidats dans cette situation serait d’organiser un deuxième tour du scrutin. Hamid Karsai s’est emporté et a déclaré qu’il « terminerai le scrutin en sa faveur en un tour ».
Pour comprendre l’irritation du leader afghan, souvenons –nous des événements qui ont précédé ces faits. Les présidentielles en Afghanistan, qui se sont tenues le 2O août, ont été qualifiées de « justes et honnêtes » aussi bien par les observateurs de l’UE , que par le secrétaire général de l’ONU et le président des Etats-Unis. Le Q.G. de Karsai a déclaré déjà la semaine dernière sa victoire au premier tour, ce qui rendait inutile un deuxième tour du scrutin, bien que le dépouillement des bulletins n’ait pas été achevé.
Le conflit entre les politiciens de haut rang ne date pas d’hier, a remarqué l’orientaliste Andrei Grozine, interviewé par notre correspondant.
Les tensions entre Richard Holbrooke et Hamid Karsai existent depuis longtemps. Tout le monde se souvient de la réaction douloureuse du président afghan à l’information, selon laquelle Washington créerait des conditions spéciales pour le travail de Holbrooke et lui donnerait des pouvoirs spéciaux pour contrôler ce qui se passe en Afghanistan.
Après les présidentielles, Hamid Karsai essaie de montrer son indépendance des forces extérieures. Mais le conflit entre lui et Holbrooke a des raisons plus profondes que l’animosité personnelle. Quoi qu’on dise du degré de dépendance de Karsai vis-à-vis de Washington, il connait certainement mieux que Holbrooke la situation dans son pays. Il est clair que le mécontentement par les Américains grandit au sein de l’élite afghane, dans le peuple, il existe depuis longtemps. Il est aussi clair que les intérêts de la société afghane et ceux des Etats-Unis ne coïncident pas.
L’irritation de Richard Holbrooke s’explique, selon Grozine, par l’impasse à laquelle les Etats-Unis sont acculés en Afghanistan. Les personnalités américaines de haut rang avouent que la situation dans ce pays ne cesse de se dégrader. Août 2OO9 est devenu pour l’armée américaine le mois le plus sanglant depuis leur présence en Afghanistan – elle a perdu 45 hommes. La tension entre les alliés monte en raison de l’absence d’une stratégie nette et de l’incompréhension de ce qui se passe dans le pays. Cette tension rejaillit aussi sur les contacts personnels des hauts responsables des Etats Unis et de l’Afghanistan.
Après les présidentielles, Hamid Karsai essaie de montrer son indépendance des forces extérieures. Mais le conflit entre lui et Holbrooke a des raisons plus profondes que l’animosité personnelle. Quoi qu’on dise du degré de dépendance de Karsai vis-à-vis de Washington, il connait certainement mieux que Holbrooke la situation dans son pays. Il est clair que le mécontentement par les Américains grandit au sein de l’élite afghane, dans le peuple, il existe depuis longtemps. Il est aussi clair que les intérêts de la société afghane et ceux des Etats-Unis ne coïncident pas.
L’irritation de Richard Holbrooke s’explique, selon Grozine, par l’impasse à laquelle les Etats-Unis sont acculés en Afghanistan. Les personnalités américaines de haut rang avouent que la situation dans ce pays ne cesse de se dégrader. Août 2OO9 est devenu pour l’armée américaine le mois le plus sanglant depuis leur présence en Afghanistan – elle a perdu 45 hommes. La tension entre les alliés monte en raison de l’absence d’une stratégie nette et de l’incompréhension de ce qui se passe dans le pays. Cette tension rejaillit aussi sur les contacts personnels des hauts responsables des Etats Unis et de l’Afghanistan.