Visite de Poutine en Abkhazie: protestation de Tbilissi

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Le ministère géorgien des Affaires étrangères prépare une note de protestation à l'occasion de la visite à Soukhoumi du premier ministre russe Vladimir Poutine, a annoncé mercredi aux journalistes à Tbilissi Alexandre Nalbandov, chef adjoint de la diplomatie géorgienne.

TBILISSI, 12 août - RIA Novosti. Le ministère géorgien des Affaires étrangères prépare une note de protestation à l'occasion de la visite à Soukhoumi du premier ministre russe Vladimir Poutine, a annoncé mercredi aux journalistes à Tbilissi Alexandre Nalbandov, chef adjoint de la diplomatie géorgienne.

"Cette visite est absolument illégale et constitue une violation flagrante de toutes les normes du droit international. Une note de protestation sera transmise dans l'immédiat à la section des intérêts de la Fédération de Russie auprès de l'ambassade suisse en Géorgie", a indiqué le diplomate, cité par l'agence News-Georgia.

"Cette visite confirme une fois de plus que la Russie ne renonce toujours pas à sa politique de déstabilisation dans la région", a poursuivi le vice-ministre géorgien des Affaires étrangères.

Le premier ministre russe Vladimir Poutine est arrivé mercredi à Soukhoumi, capitale de l'Abkhazie, en visite de travail d'un seul jour. C'est la première visite d'une délégation russe d'un niveau si élevé en Abkhazie depuis la reconnaissance de son indépendance par Moscou en août 2008.

Les républiques sécessionnistes d'Abkhazie (nord-ouest), d'Adjarie (sud-ouest) et d'Ossétie du Sud (nord) avaient proclamé leur indépendance après la chute de l'URSS, mais seule l'Adjarie est rentrée dans le giron géorgien. Des affrontements meurtriers ont opposé Abkhazes et Sud-Ossètes à la Géorgie à partir de 1992 et n'ont cessé qu'après l'intervention d'une force internationale de maintien de la paix. Elu en 2004, le président Mikhaïl Saakachvili a promis de rétablir l'autorité de Tbilissi sur les régions séparatistes.

Le 8 août 2008, l'armée géorgienne a lancé une offensive militaire contre l'Ossétie du Sud, détruisant Tskhinvali, la capitale, tuant des centaines de civils ainsi que des soldats de la paix russes déployés dans cette république autoproclamée. La Russie a opposé une riposte militaire de grande envergure destinée à contraindre la Géorgie à la paix avant de reconnaître le 26 août l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie. Affirmant avoir été "victime d'une provocation russe", la Géorgie a rompu les relations diplomatiques avec Moscou et décrété les républiques "territoires occupés".

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