Russie-Géorgie: les experts français craignent une reprise du conflit armé

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Les experts français craignent une reprise du conflit armé russo-géorgien un an après l'offensive lancée par Tbilissi contre l'Ossétie du Sud en août 2008, a déclaré mercredi à RIA Novosti Laure Delcour, directrice de recherches à l'Institut de Relations internationales et Stratégiques (Iris, Paris).
PARIS, 5 août - RIA Novosti. Les experts français craignent une reprise du conflit armé russo-géorgien un an après l'offensive lancée par Tbilissi contre l'Ossétie du Sud en août 2008, a déclaré mercredi à RIA Novosti Laure Delcour, directrice de recherches à l'Institut de Relations internationales et Stratégiques (Iris, Paris).

La presse et les hommes politiques sont hostiles à un nouveau conflit, parce que la France, qui présidait à l'époque l'Union Européenne, a joué le rôle de médiation au nom de l'UE lors du conflit de l'an dernier, a indiqué Mme Delcour.

La France est préoccupée par la montée de la tension (dans le Caucase du Sud), surtout dans un contexte international qui devrait plutôt contribuer à la détente, a noté l'expert avant de rappeler que la Russie et les Etats-Unis avaient relancé leur dialogue.

La récente visite du président américain Barack Obama à Moscou aurait dû rassurer les Russes, notamment en ce qui concerne le déploiement du bouclier antimissile américain en Europe centrale. Qui plus est, la question d'entrée de la Géorgie à l'OTAN n'est plus à l'ordre du jour, selon elle.

Beaucoup de gens sont étonnés que les parties n'aient pas tiré de leçons du conflit de l'an dernier et qu'il y ait un risque d'un nouveau conflit. Il est clair que personne n'en sortira vainqueur, a ajouté Mme Delcour.

Les médias français notent toujours que la Géorgie a été la première à attaquer l'Ossétie du Sud et que la réaction russe à l'offensive géorgienne a été "disproportionnée", selon l'expert. Mais la mauvaise condition des habitants de l'Ossétie du Sud ne justifie pas la reconnaissance de son indépendance (par la Russie et le Nicaragua-ndlr).

Tout le monde souffre dans de telles situations. Les Géorgiens ont aussi beaucoup souffert après le conflit des années 1990 en Abkhazie - il y a eu un grand nombre de réfugiés, a rappelé Mme Delcour.

La reconnaissance de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, qui ont depuis longtemps souhaité devenir indépendantes, est toujours inacceptable pour les analystes français parce qu'elle viole l'intégrité territoriale de la Géorgie. D'autre part, la politique du président géorgien Mikhaïl Saakachvili n'a jamais été bénéficié d'un grand soutien en France, selon Laure Delcour.

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