En Syrie et au Liban, la pauvreté frappe 28,6% et 30% de la population respectivement, mais le taux le plus élevé est enregistré au Yémen qui compte 60% de pauvres, soulignent les auteurs du document.
Le rapport rappelle qu'au total dans le monde arabe 65 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté, avec deux dollars au plus par jour. Le nombre des personnes qui subsistent avec une somme très légèrement supérieure, et sont donc également incapables de s'offrir le strict nécessaire, augmente notablement le nombre de pauvres dans les pays arabes en le portant à 40% de la population totale.
Parmi les causes essentielles de la pauvreté et de la chute de la sécurité économique, les experts citent le chômage qui a fortement augmenté depuis le début de la crise mondiale. Mais la politique sociale erronée des autorités, qui conduit à une baisse du niveau de vie alors que la région dans son ensemble ne manque pas de ressources financières, est aussi responsable de cette situation.
Parallèlement certains pays adoptent des lois sévères sur la lutte contre le terrorisme, portant notamment des atteintes aux droits l'homme, avec la légalisation de la torture et la mise en garde à vue arbitraire, poursuivent les chercheurs.
Les experts constatent également que depuis ces dernières années les gouvernements arabes font peu de cas de la protection de l'environnement et du risque de désertification.
Plus de 2,9 millions de km carrés - 20% du territoire des pays arabes - sont menacés, rappellent les experts, ce qui met gravement en cause l'avenir de la région tout entière où l'accroissement démographique est constant (près de 4 nouveau-nés par femme en âge de procréer).
Selon les prévisions des chercheurs, les pays arabes totaliseront 385 millions de personnes d'ici à 2015 contre 330 millions actuellement.
