LA LOI NIPPONNE SUR LES ILES KOURILES DEGRADE L’ATMOSPHERE

S'abonner
La décision du parlement nippon sur les îles Kouriles ne contribue pas au dialogue entre Moscou et Tokyo. De tels actes entravent une communication bienveillante et franche, a estimé le président russe. Le thème des îles Kouriles a été soulevé au cours de l’entretien entre Dimitri Medvedev et le Premier ministre du Japon Taro Aso dans le cadre du sommet du G8, qui se tient dans la ville italienne de L’Aquila.
La chambre basse du parlement nippon a adopté le 11 juin la loi « Sur des mesures spéciales en vue de résoudre le problème des territoires du Nord ». Ce document contient la disposition sur la souveraineté du Japon sur quatre des îles Kouriles russes. La chambre haute du parlement a de même voté cette loi.
De telles démarches n’ajoutent certainement pas à l’atmosphère de confiance, a dit ce jeudi M. Medvedev. Le président russe a fait part de l’expérience au Premier ministre nippon. Il a attiré son attention au fait que la direction de Russie travaillait en contact étroit avec des forces politiques, quand il fallait régler des questions complexes. Dans le même temps, a noté le chef de l’Etat, souvent les hommes d’affaires de Russie et du Japon s’entendaient mieux que des hommes politiques.
Le porte-parole du MAE de Russie Andreï Nesterenko a formulé ce jeudi la position officielle de Moscou sur les quatre îles Kouriles en question.
Nous considérons l’adoption de cette revendication territoriale infondée vis-à-vis de la Russie comme inappropriée, inacceptable et ne correspondant pas à la recherche de solutions concertées en vue de conclure un traité de paix. De plus, ces actions peuvent rendre difficiles les contacts dans les régions limitrophes de nos deux pays. Comme on le sait, l’adoption de ces amendements a provoqué une réaction très négative dans la société russe. Le MAE de Russie en tient compte dans ses activités diplomatiques sur la direction nipponne.
La réaction dans la société russe est en effet négative. La chambre basse du parlement russe a pris une position assez dure à ce sujet. Son président Boris Gryzlov estime que « les pourparlers sur un traité de paix avec le Japon ne peuvent pas reprendre tant que la partie nipponne n’aura désavoué les normes juridiques, portant atteinte à la souveraineté de la Russie ». Dans le même temps, le président de la Douma d’Etat souligne l’importance d’un dialogue entre les parlements des deux pays – mais « sans ultimatums et atteintes au territoire russe ».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала