"La déclaration conjointe sur l'ABM est un document qui n'était pas prévu initialement, il est né au cours du tête-à-tête", a-t-elle fait savoir.
Selon elle, la déclaration reflète "les positions des parties russe et américaine concernant la défense et porte la trace de leur discussion sur le thème de la non-prolifération nucléaire, de la sécurité et des questions liées à l'Iran et la Corée du Nord".
"Les présidents ont jugé nécessaire de coucher sur le papier le contenu de leur discussion", a-t-elle ajouté.
Selon elle, la partie américaine s'est dite prête à étudier les propositions russes sur la question.
Les présidents Medvedev et Obama, dont les deux pays cumulent 90% de l'arsenal nucléaire mondial, avaient convenu lors de leur première rencontre à Londres début avril 2009 de tout mettre en oeuvre pour faire progresser les négociations dans le domaine du désarmement, le traité actuel de réduction des armements stratégiques (START) expirant le 5 décembre 2009.
M.Medvedev a toutefois fait savoir qu'une réduction substantielle des armements offensifs ne peut être obtenue que si les Etats-Unis lèvent les préoccupations russes concernant le déploiement de leur bouclier antimissile (ABM) américain en Europe, un projet censé contrer la menace iranienne et nord-coréenne qui selon Moscou menace la Russie et l'équilibre stratégique de la région.
Lors des discussions d'hier, le président Obama a déclaré que les deux questions (ABM et START) ne devaient pas être liées, le bouclier antimissile n'étant "pas en mesure de protéger les Etats-Unis contre le puissant potentiel balistique russe".
Les présidents ont en outre chargé lundi des experts des deux pays d'analyser les risques balistiques pour mettre un terme à la querelle les opposant autour du projet de bouclier antimissiles.