LES RAPPORTS RUSSO-UKRAINIENS : DEMOLIR CE N’EST PAS BATIR

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Le président d’Ukraine Viktor Iouchtchenko a fini par trouver « l’ennemi » des enfants ukrainiens. Ce sont les projets humanitaires à Sébastopol.
Le président d’Ukraine Viktor Iouchtchenko a fini par trouver « l’ennemi » des enfants ukrainiens. Ce sont les projets humanitaires à Sébastopol. C’est ce qu’il a déclaré lors des festivités à l’occasion de la Journée de la Flotte d’Ukraine.
Le chef de l’Etat n’a pas précisé lesquels des projets humanitaires russes étaient, selon lui, dirigés contre les familles et les enfants d’Ukraine. Mais il donné instruction aux organes judiciaires locaux d’analyser en détail leurs activités pour voir à quel point elles étaient conformes à la législation nationale. Et en cas des divergences, — de liquider d’urgence ces organisations.
A Sébastopol fonctionnent actuellement : la Maison de Moscou, la filiale de l’Université de Moscou, la filiale de l’Institut de la CEI. Ces projets et plusieurs autres ont été lancés et financés par la partie russe. Ils font partie du programme social, dans l’intérêt de la population de Crimée. Bien de ces organisations ont déjà su défendre en justice leur droit de fonctionner, quand l’Ukraine a cherché à les fermer, à leur retirer le droit de location, à les expulser de son territoire. A présent M. Iouchtchenko a décidé de redoubler d’efforts. Fidèle à la politique systématique de destruction des rapports russo-ukrainiens, il s’est mis à formuler des accusations fausses, absurdes. Voici ce que dit Kirill Frolov, chef de la section de l’Ukraine à l’Institut de la CEI.
C’est un nouvel acte inamical visant la Fédération de Russie. C’est une déclaration mensongère. Les projets humanitaires de Russie à Sébastopol portent la paix et les lumières, rapprochent les peuples de Russie et d’Ukraine.
Viktor Iouchtchenko a fait encore quelques déclarations retentissantes à l’occasion de la Journée de la Flotte d’Ukraine. L’une d’elles traduit sa disposition à encourager des rapports de bon voisinage avec la Russie. Seulement qu’il les voit d’une façon bien singulière. Il entend évacuer la Flotte russe de la Russie de sa base à Sébastopol en 2017, accélérer l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, et promet à la fois que pas un seul soldat de l’Alliance atlantique ne mettra le pied en territoire ukrainien. Le politologue Kirill Frolov conseille comment faut-il comprendre de tels discours.
Il y a un remarquable livre, dont l’auteur est George Orwell, « 1984 », décrivant un régime totalitaire, une mentalité totalitaire, le principe d’une propagande totalitaire quand on dit : la liberté – c’est l’esclavage, la vérité – c’est le mensonge. Et voilà que M. Iouchtchenko intervient en dictateur totalitaire à la façon d’Orwell, qui appelle l’hostilité amitié. Et l’amitié, selon M. Iouchtchenko, c’est la haine. Bien entendu, il ne faut pas avoir affaire à un tel homme politique. Les citoyens d’Ukraine eux-mêmes voient cette hypocrisie, cette prise de position franchement antirusse. Et en aucun cas ils n’éliront ni M. Iouchtchenko, ni son compagnon d’idées aux prochaines présidentielles.
Ce qu’on doit reconnaître à Viktor Iouchtchenko c’est la destruction conséquente des rapports russo-ukrainiens. Il ne s’est pas avéré facile de rompre les liens ayant une histoire plus que millénaire. Alors toutes les méthodes semblent bons, souvent les plus grossières, cousues de fil blanc. Et il y a une explication à cela : M. Iouchtchenko se dépêche, car il reste très peu de temps jusqu’à l’élection présidentielle — d’ici janvier 2010.

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