Evguéni Kasperski

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« Quel drôle de nom, dit un jour le portier d’un hôtel de Madrid en regardant le passeport de Kasperski.
« Quel drôle de nom, dit un jour le portier d’un hôtel de Madrid en regardant le passeport de Kasperski. Chez nous, c’est le nom d’un antivirus ».
Evguéni est directeur général et un des fondateurs du « Laboratoire Kasperski », homme — marque, ce qui est rare dans le business informatique. Avant lui, on se souvient seulement du créateur de « Norton Commander » Peter Norton. Il ne voulait pas, dit-on, que son nom figure dans l’appellation de la firme, mais ne pouvait proposer rien de meilleur aux investisseurs. « Etre la marque n’est pas très agréable, c’est surtout pesant, dit Kasperski. Plus ta célébrité est grande et plus on attend de toi ».
Peu de gens le connaissent de vue. Regard intelligent, sourire avenant, petite barbe et style d’habillement informel. Il déclara dans une interview : « La marque de ma voiture et de mes costumes m’importe peu. Je ne voyage en « classe affaire » que si je dois passer dans l’avion plus de 5 heures. Je suis comme ça. Les gens ont besoin d’accessoires chers pour s’auto-identifier. Ce n’est pas mon problème ».
Evguéni Kasperski vit le jour en 1965 dans la ville de Novorossiisk, mais devint écolier déjà à Moscou. Il termina l’école de physique et mathématiques auprès de l’Université d’Etat et ensuite l’Académie de cryptographie auprès de la Haute Ecole du KGB, où il entra malgré les protestations de ses parents. Comme quelques membres de sa famille furent victimes de répressions staliniennes, il leur assura que la cryptographie n’avait rien à voir avec les répressionsEn 199O, il quitta le service militaire, entra dans un centre de science et de technique et enregistra sa compagnie avec sa femme Nathalie en 1997. Aujourd’hui, son laboratoire compte plus de mille travailleurs.
La recette de sa réussite est simple : premièrement, il faut s’occuper des choses qu’on aime. Deuxièmement, il faut aspirer au maximum de perfection. Troisièmement, le business doit apporter de l’argent. Et, enfin, il faut s’en occuper plus que de soi même.
On n’a pas beaucoup d’information sur la vie privé de Kasperski. 43 ans, deux fils. Deuxième mariage. Interrogé il y a plusieurs années sur son ancienne épouse et copropriétaire de la compagnie Nathalie, Kasperski, dit : « Quand les époux divorcent, ils deviennent souvent de pires ennemis. C’est ce que je ne comprends pas. Nous éprouvons un grand respect l’un envers l’autre, nous entraidons , sommes comme un frère et une sœur, avons le même business et nos relations sont très bonnes. Pourquoi créer des problèmes à soi-même et à d’autres, si l’on peut les éviter ?
Il continue de travailler pratiquement sans jours fériés avec seulement deux congés obligatoires par an – le ski en hiver et la plage en été. Il décrivit ainsi son repos le plus long : « 3 semaines. Le Kamtchatka. Sans téléphone, sans Internet. Sans rien. Le Kamtchatka est mon lieu préféré ».
Evguéni n’écrit pratiquement plus de programmes – ses jeunes collaborateurs le font mieux que lui. « Le business s’est affirmé et j’ai commencé à m’occuper plus de moi-même, dit-il. Je bois plus rarement et fais plus de sport. Il me semble que « le visage de la compagnie doit être bronzé, insolent et élancé ».

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