Une loi japonaise ôte leur sens aux négociations sur le traité de paix russo-japonaise (Douma)

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La Douma a estimé mercredi que les négociations russo-japonaises sur le traité de paix seraient privées de sens tant que la Diète japonaise n'aurait pas désavoué les amendements à la loi sur les "Territoires du nord" réclamant l'intensification des efforts pour récupérer les Kouriles.
MOSCOU, 24 juin - RIA Novosti. La Douma a estimé dans une déclaration adoptée mercredi que les négociations russo-japonaises sur le traité de paix seraient privées de leur sens tant que la Diète japonaise n'aurait pas désavoué les amendements à la loi sur les "Territoires du nord", recommandant au gouvernement d'intensifier les efforts visant à récupérer les îles Kouriles.

La chambre basse du Parlement japonais a approuvé à l'unanimité le 11 juin dernier des amendements à la loi "Sur le mesures spéciales à prendre en vue de forcer le règlement du problème des Territoires du Nord", qui confirment la disposition sur l'appartenance des quatre îles des Kouriles du Sud au Japon. La loi amendée appelle à déployer "un maximum d'efforts afin d'obtenir dans les meilleurs délais la restitution des Territoires du Nord en tant que territoires appartenant au Japon.

Les députés russes demandent dans cet ordre d'idée au président et au gouvernement de mener le dialogue avec le Japon sur le problème du Traité de paix compte tenu de la présente déclaration de la Douma.

Celle-ci fait notamment savoir l'"étonnement" et l'"indignation" avec lesquels les députés russes ont appris l'adoption de ces amendements. Conformément à ces derniers, "les îles Kouriles du Sud sont pour la première fois définies comme des "territoires japonais historiques", rappelle la déclaration.

Le Japon revendique les Kouriles du Sud (Shikotan, Itouroup, Kounachir et Habomai), se référant au Traité commercial et frontalier de 1855, document qui reconnaît ces îles comme japonaises. Cette revendication est avancée par Tokyo à titre de préalable à la conclusion du traité de paix avec la Russie.

La position de principe de Moscou réside dans le fait que les Kouriles du Sud ont été rattachées à l'URSS, dont la Russie est successeur en droit, au vu des résultats de la Seconde Guerre mondiale qui reconnaissent le Japon comme pays agresseur. De ce fait, la souveraineté russe sur ces îles, entérinée sur le plan du droit international, ne fait aucun doute pour Moscou.

Bien que l'appartenance des îles à la Russie soit le résultat universellement reconnu de la Seconde Guerre mondiale, la question relative à ces territoires est soulevée depuis des dizaines d'années par les milieux politiques japonais, se convertissant en pierre d'achoppement dans les rapports entre Moscou et Tokyo, constatent les députés russes.

La Douma rappelle que Moscou a toujours cherché à renforcer le bon voisinage avec le Japon, "estimant à juste titre que les intérêts des régions, des cercles d'affaires et des citoyens de la Russie et du Japon demandent un développement conséquent et régulier des rapports bilatéraux".

Parallèlement, les deux pays poursuivaient leur travail visant à trouver des compromis sur le problème du traité de paix. Mais les amendements adoptés par les parlementaires japonais confirment juridiquement le refus de Tokyo de rechercher des compromis et privent (...) le dialogue lui-même de toute perspective", lit-on dans le texte de la Douma.

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