"Les experts de l'Union européenne (UE) veulent savoir à quel point les dépôts gaziers sont remplis en Ukraine et quel volume de gaz est encore nécessaire pour garantir le transit de gaz en Europe", a dit le ministre allemand lors d'une conférence de presse à l'issue de sa visite conjointe à Kiev avec son homologue polonais.
Selon M.Steinmeier, les dirigeants ukrainiens doivent surmonter leurs rivalités face à la crise économique.
Ce sont justement la Pologne et l'Allemagne qui ont particulièrement contribué à l'octroi à Kiev en novembre dernier d'un prêt anticrise de 16,5 milliards de dollars par le Fonds monétaire international (FMI).
Néanmoins, la lutte du pouvoir "destructrice" pourrait bloquer l'octroi de la troisième tranche de ce crédit, a estimé M.Steinmeier.
"Au-delà des divergences (...) il faut être prêt à un minimum de coopération" pour obtenir la troisième tranche d'un prêt du Fonds monétaire international", a-t-il souligné.
"Nous respectons la rivalité politique, inhérente à toute démocratie" mais "les forces politiques" doivent "faire ce qui est nécessaire pour coopérer avec le Fonds monétaire international", a noté le chef de la diplomatie allemande.
Au cours de leur visite en Ukraine, MM.Steinmeier et Sikorski ont rencontré les principaux responsables politiques du pays, dont le président Viktor Iouchtchenko et la première ministre Ioulia Timochenko entretenant des relations difficiles et figurant tous les deux en lice pour la prochaine présidentielle attendue en janvier 2010.
Kiev et Moscou ont déjà été en proie à un grave conflit gazier en janvier, qui s'est traduit par deux semaines d'interruption des livraisons gazières russes aux clients européens.
A l'heure actuelle, Kiev peine à régler ses factures de gaz russe, au risque de replonger dans une "guerre du gaz" avec Moscou.
