La question de la régulation par l’Etat du marché de l’alcool peut figurer à l’ordre du jour d’une des prochaines réunions du présidium du gouvernement, écrit le journal « Kommersant ». La Chambre Publique de Russie est un organe consultatif, créé initialement pour mettre au point les liens entre la société civile et les représentants du pouvoir. Elle n’a pas de fonction législative, mais exerce une certaine influence publique. En ce moment, la Chambre a préparé une conception de régulation du marché de l’alcool par l’Etat. La conception a deux points clefs : le rétablissement du monopole de l’état sur les ventes de l’alcool en détail et l’augmentation des accises. Cette dernière mesure vise à limiter la consommation excessive de l’alcool, à lutter contre la fabrication illégale des boissons alcoolisées.
En Russie, 35% des morts parmi les hommes et 15% parmi les femmes sont dus à la boisson. Les pertes économiques à cause de l’abus de l’alcool se chiffre par des milliards de dollars, estiment les experts. Parmi les causes des problèmes liés à la boisson en Russie, on cite l’accessibilité de l’alcool 24 heures sur 24 et les prix assez bas.
Les analystes du marché de l’alcool soutiennent des sanctions plus dures pour la fabrication illégale de l’alcool, mais ils estiment que d’autres mesures ne feront que stimuler ce business. Actuellement, selon les statistiques officielles, la part de boissons contrefaites sur le marché de la vodka dépasse un tiers, officieusement, plus de la moitié. Pendant la crise, les revenus de la population baissent, par conséquent, la fabrication légale diminue. La consommation, elle, ne baisse pas – la demande est couverte par la vodka bon marché contrefaite. Si les accises augmentent, la population boira les produits contrefaits, pensent les experts, interrogés par le journal Kommersant. Même dans les supermarchés de Moscou, cette vodka est vendue pour de petits prix – 45 roubles la bouteille, soit un dollar et demi. Les producteurs se méfient également de l’idée de régulation par l’Etat des ventes en détail. Ils disent qu’une seule conséquence aura lieu : des queues énormes, comme du temps de l’URSS. Il y a un risque d’une nationalisation totale de l’industrie de l’alcool. Si l’Etat s’occupe du détail de cette façon, ce ne sera pas tout. Il voudra monopoliser le commerce du gros, la fabrication.
COMMENTAIRE
En Russie, 35% des morts parmi les hommes et 15% parmi les femmes sont dus à la boisson. Les pertes économiques à cause de l’abus de l’alcool se chiffre par des milliards de dollars, estiment les experts. Parmi les causes des problèmes liés à la boisson en Russie, on cite l’accessibilité de l’alcool 24 heures sur 24 et les prix assez bas.
Les analystes du marché de l’alcool soutiennent des sanctions plus dures pour la fabrication illégale de l’alcool, mais ils estiment que d’autres mesures ne feront que stimuler ce business. Actuellement, selon les statistiques officielles, la part de boissons contrefaites sur le marché de la vodka dépasse un tiers, officieusement, plus de la moitié. Pendant la crise, les revenus de la population baissent, par conséquent, la fabrication légale diminue. La consommation, elle, ne baisse pas – la demande est couverte par la vodka bon marché contrefaite. Si les accises augmentent, la population boira les produits contrefaits, pensent les experts, interrogés par le journal Kommersant. Même dans les supermarchés de Moscou, cette vodka est vendue pour de petits prix – 45 roubles la bouteille, soit un dollar et demi. Les producteurs se méfient également de l’idée de régulation par l’Etat des ventes en détail. Ils disent qu’une seule conséquence aura lieu : des queues énormes, comme du temps de l’URSS. Il y a un risque d’une nationalisation totale de l’industrie de l’alcool. Si l’Etat s’occupe du détail de cette façon, ce ne sera pas tout. Il voudra monopoliser le commerce du gros, la fabrication.
COMMENTAIRE
La régulation du marché de l’alcool par l’Etat est grosse d’autres conséquences. Le vice-directeur de l’Union des Fabricants de l’alcool Dmitri Dobrov parle de certains problèmes qui peuvent apparaitre.
Pour remplacer les magasins privés par les magasins publics, il faudra beaucoup de temps. Ensuite, il faudra de gros investissements – des milliards de dollars. En plus, le nombre de magasins diminuera forcément. En ce moment, il existe à Moscou 11-12 mille magasins ou kiosques qui vendent des boissons alcoolisées. Il existe un danger : une fois le nouvel ordre instauré, on reviendra à la chaine traditionnelle de distribution sous le manteau : par le biais des chauffeurs de taxi devant les gares ou les bonnes femmes devant le métro. On a eu tout ça. Ces vendeurs vont écouler des produits contrefaits, bien entendu. Bien sûr, on a l’exemple de Finlande où les boissons alcoolisées sont vendues sous le contrôle de l’Etat. Mais ce processus a pris beaucoup de temps, il a nécessité une contribution financière importante, et, personnellement, je doute fort que notre Etat ait assez de fonds pour mettre au point le fonctionnement normal du mécanisme du monopole public sur le marché de l’alcool.
Le vice-directeur de l’Union des Fabricants de l’alcool Dmitri Dobrov a commenté l’article publié par le journal Kommersant sur la régulation du marché de l’alcool par l’Etat.
Pour remplacer les magasins privés par les magasins publics, il faudra beaucoup de temps. Ensuite, il faudra de gros investissements – des milliards de dollars. En plus, le nombre de magasins diminuera forcément. En ce moment, il existe à Moscou 11-12 mille magasins ou kiosques qui vendent des boissons alcoolisées. Il existe un danger : une fois le nouvel ordre instauré, on reviendra à la chaine traditionnelle de distribution sous le manteau : par le biais des chauffeurs de taxi devant les gares ou les bonnes femmes devant le métro. On a eu tout ça. Ces vendeurs vont écouler des produits contrefaits, bien entendu. Bien sûr, on a l’exemple de Finlande où les boissons alcoolisées sont vendues sous le contrôle de l’Etat. Mais ce processus a pris beaucoup de temps, il a nécessité une contribution financière importante, et, personnellement, je doute fort que notre Etat ait assez de fonds pour mettre au point le fonctionnement normal du mécanisme du monopole public sur le marché de l’alcool.
Le vice-directeur de l’Union des Fabricants de l’alcool Dmitri Dobrov a commenté l’article publié par le journal Kommersant sur la régulation du marché de l’alcool par l’Etat.