"Le président (américain Barack) Obama et le président (russe Dmitri) Medvedev se sont entendus sur le lancement des négociations sur la signature d'un nouveau traité à la place du traité START-1 expirant en décembre 2009. C'est une démarche très importante dans la voie difficile vers un monde dénucléarisé", a indiqué le chef de la diplomatie allemande.
Le traité START actuel expire le 5 décembre 2009. Signé le 31 juillet 1991, il engageait chacune des parties à limiter à 6.000 unités le nombre d'ogives nucléaires et à 1.600 celui des vecteurs. Il prévoyait aussi des inspections réciproques des sites utilisés pour le stockage et la destruction des armes, des échanges d'informations et la destruction des armes périmées. La Russie et les États-Unis possèdent 90% de l'arsenal nucléaire mondial.
M.Steinmeier a aussi insisté sur la nécessité de revenir au contrôle des armements conventionnels, notamment au traité FCE.
Signé le 19 décembre 1990 à Paris par 16 Etats membres de l'OTAN et 6 Etats membres du Traité de Varsovie, le Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE) définissait les quantités d'armements conventionnels stationnés en Europe.
En novembre 1999, le sommet de l'OSCE à Istanbul a donné lieu à la signature d'une version adaptée du traité, ratifiée par quatre pays seulement - la Russie, la Biélorussie, le Kazakhstan et l'Ukraine.
La Géorgie et la Moldavie ont refusé de le ratifier, exigeant le retrait des troupes russes conformément aux Accords d'Istanbul qui avaient été signés parallèlement à l'Accord d'adaptation du Traité FCE. Pour cette raison les pays de l'OTAN ont également bloqué l'entrée en vigueur du FCE adapté.
Avec l'adhésion à l'OTAN de plusieurs Etats d'Europe orientale, le principe fondamental du Traité FCE relatif au maintien de l'équilibre des forces a perdu sa raison d'être, le fonctionnement du traité ne s'exerçant plus que sous forme d'échange d'information et d'inspections.
En juillet 2007, l'ancien président russe Vladimir Poutine a suspendu par un décret l'application du Traité FCE arguant "des circonstances exceptionnelles mettant en péril la sécurité de la Russie et requérant des mesures urgentes". La Russie exige que tous les pays membres de l'OTAN ratifient la version adaptée du traité FCE et procèdent à sa stricte application.