Moscou et Pékin ont décidé jeudi de créer une réserve transfrontalière pour protéger le tigre de Sibérie (Panthera tigris altaica) et le léopard de l'Extrême-Orient (Panthera pardus orientalis) lors d'une réunion de la sous-commission russo-chinoise pour la protection de l'environnement.
Les membres de la commission ont reconnu l'importance des programmes de préservation des tigres de Sibérie et des léopards de l'Extrême-Orient pour le rétablissement des populations des animaux sauvages dans les régions frontalières, a annoncé le ministère russe des Ressources naturelles.
Les deux pays comptent également lancer des consultations en vue de signer un accord intergouvernemental sur la protection des oiseaux migrateurs et échanger les informations sur les projets susceptibles de nuire à l'environnement. Ils adopteront une stratégie de création d'un réseau transfrontalier des réserves naturelles dans le bassin de l'Amour en 2010.
Le tigre de Sibérie, ou tigre de l'Amour (Panthera tigris altaica) est en voie de disparition. Il est l'un des carnivores les plus menacés de notre planète et a été inscrit sur la liste rouge de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). La population mondiale de tigres s'est réduite de 100.000 individus il y a 100 ans à 4.000 aujourd'hui. Selon les données du dernier recensement de 2006, le territoire du Primorié et la région de l'Amour abritent 450 tigres de Sibérie, soit 95% des représentants de cette espèce.
Le léopard de l'Extrême-Orient (Panthera pardus orientalis ou Panthera pardus amurensis) est le chat sauvage le plus rare au monde. Selon le dernier recensement effectué en hiver de 2006-2007, il ne restait qu'une trentaine de léopards de l'Extrême-Orient, portés sur le Livre rouge international, en Russie. La plupart de ces animaux vivent dans les districts de Khassan et de Nadejdinsk du territoire du Primorié. Les autres habitent le nord de la Chine. Leur population n'a pas progressé depuis plusieurs dizaines d'années.