La Russie est prête à modifier l’itinéraire du « North Stream »

V. Poutine a discuté aujourd’hui à Helsinki des problèmes majeurs des relations russo-finlandaises. Le vol du premier ministre russe a été ombragé par la nouvelle que lui ont communiquée ses assistants au sujet du diplomate finlandais qui avait emmené de Russie dans le coffre de sa voiture Anton Salonen, fils du couple russo-finnois.
Cet incident n’a pas affecté les résultats des pourparlers entre V. Poutine et Matti Vanhanen. Les premiers ministres sont d’accord que même dans le cas de tels conflits internationaux, on doit assurer le droit de l’enfant aux deux parents. Vanhanen a noté que Poutine a soulevé ce problème pendant les pourparlers, non pas au point de vue humanitaire, mais au point de vue du comportement du diplomate finnois.
Le projet de gazoduc « North Stream » a été au centre de l’attention aux pourparlers. La réponse de la Finlande dépend de la conclusion de la commission écologiste qui l’évaluera. On a appris que la conclusion sera prête à la fin de juin. Le premier ministre russe ne voit pas de raisons pour lesquelles Helsinki puisse répondre négativement.

Nous respecterons toute décision. J’attire, par ailleurs votre, attention au fait que ce projet n’est pas bilatéral, mais multilatéral. Vous savez, je ne vois pas de raisons pour lesquelles nous ne puissions recevoir l’autorisation du gouvernement finlandais de construire le gazoduc dans la zone économique de la Finlande. D’autant plus qu’il n’affecte aucunement les intérêts de la Finlande. « En ce qui concerne l’écologie, tout sera réalisé correctement.
Poutine a noté aussi que la Russie est prête à accepter tout itinéraire qui lui sera proposé par Helsinki. La Finlande est l’un des pays où le gazoduc « North Stream » passera par la zone économique. Plusieurs entreprises y seront construites : l’usine de béton pour revêtement des tuyaux, un entrepôt pour les tuyaux. Cela permettra de créer de nouveaux emplois. Naturellement on s’attend qu’Helsinki autorise la construction du gazoduc.
L’une des raisons pour lesquelles « North Stream » est si important non seulement pour la Russie mais pour les pays européens aussi est le problème du transit ukrainien. Poutine a rappelé que l’UE refuse d’aider financièrement Kiev pour payer le gaz. Il a averti que faute de payement, Gazprom pourrait suspendre les livraisons. L’Ukraine doit payer aujourd’hui pour remplir ses réservoirs souterrains. Sans quoi son économie ne pourra pas fonctionner pendant la période d’automne-hiver. Les livraisons du combustible bleu en Europe sont menacées elles aussi.