"Il est sans doute plus important de définir sur quoi débouchera la crise que de répondre à la question de savoir comment nous en sortirons. Il faut discuter d'un nouveau modèle de croissance", a estimé Evseï Gourvitch, chef d'un groupe d'experts.
La chute des prix du pétrole a montré que la Russie "devait effectuer sa croissance sur d'autres bases", a-t-il ajouté.
"Le manque d'argent doit servir de catalyseur des réformes. Espérons que nous aurons non seulement une deuxième vague de la crise, mais aussi une nouvelle vague de réformes", a dit l'expert.
Le recteur de l'Académie d'économie nationale Vladimi Maou estime, lui aussi, qu'il convient de définir quand et grâce à quoi la croissance économique s'amorcera en Russie.
"Nous avons besoin d'une politique budgétaire responsable et de réformes structurelles. Autrement nous resterons quelque part entre le Nicaragua et le Mexique", a mis en garde M.Maou.
Selon le président du conseil des directeurs de MDM-Bank Oleg Viouguine, "les compagnies qui trouveront le mécanisme de réduction des frais seront gagnantes".
L'édition 2009 de la grand-messe saint-pétersbourgeoise, qui se déroulera du 4 au 6 juin, sera consacrée aux enjeux actuels du développement mondial: le débat portera notamment sur l'avenir des institutions financières internationales, les perspectives du secteur bancaire et l'efficacité des mesures anticrises adoptées par les gouvernements. La rencontre fera la part belle au rôle de la Russie dans le règlement de ces problèmes. La participation de représentants de l'élite politique et des cercles d'affaires internationaux, d'économistes et d'experts de renom y est attendue. Cette année, une journée "financière" spéciale sera organisée dans le cadre du Forum.
