"Les Etats-Unis supposent qu'en renouvelant leurs sanctions ils pourront dompter la Syrie. Ils se trompent lourdement et ne comprennent rien. La Syrie et l'Iran sont des pays de résistance et ils ne changeront pas d'attitude en matière de soutien du peuple palestinien", a notamment indiqué M.Jibril lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion des leaders des organisations palestiniennes siégeant à Damas.
Le président américain Barack Obama a renouvelé jeudi dernier les sanctions contre la Syrie malgré les tentatives de rapprochement avec Damas
"Nous avons toujours de très graves inquiétudes au sujet de l'attitude de la Syrie et de ses agissements dans le monde", a déclaré à cette occasion vendredi devant les journalistes à Washington le porte-parole du département d'Etat Robert Wood.
Sous l'administration Bush, les rapports entre la Syrie et les Etats-Unis étaient pratiquement gelés. Washington accusait Damas d'entretenir des liens étroits avec l'Iran, de soutenir le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, ainsi que de permettre à des commandos étrangers de s'infiltrer depuis son territoire en Irak voisin.
Les relations entre Washington et Damas sont particulièrement tendues depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et l'assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri en 2005, pour lequel le régime syrien a été pointé du doigt.
"Avant d'introduire des sanctions contre la Syrie, Obama aurait dû officiellement déclarer illégale la colonisation israélienne dans les territoires occupés et l'interdire", a souligné M.Jibril figurant parmi les plus anciens alliés de la Syrie.