"Nous avons toujours de très graves inquiétudes au sujet de l'attitude de la Syrie et de ses agissements dans le monde", a-t-il indiqué.
Et d'ajouter que Washington attendait de Damas des démarches concrètes dans le sens de l'amélioration des relations bilatérales.
Le secrétaire d'Etat adjoint par intérim pour le Proche-Orient Jeffrey Feltman et l'assistant du conseiller pour la Sécurité nationale Daniel Shapiro viennent de se rendre en Syrie. Jeudi ils ont eu un entretien avec le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem. Il y a quelques jours, une délégation, la cinquième en deux mois, du Congrès US s'est rendue en visite à Damas. Les politologues perçoivent dans la fréquence des négociations syro-américaines de ces derniers temps des signes manifestes d'un dégel dans les relations entre Damas et Washington après l'élection d'Obama au poste de président US.
Sous l'administration Bush, les rapports entre la Syrie et les Etats-Unis étaient pratiquement gelés. Washington accusait Damas d'entretenir des liens étroits avec l'Iran, de soutenir le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais, ainsi que de permettre à des commandos étrangers de s'infiltrer depuis son territoire en Irak voisin.
Les relations entre Washington et Damas sont particulièrement tendues depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003 et l'assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri en 2005, pour lequel le régime syrien a été pointé du doigt.