Russie-Occident: redémarrage de la confrontation (Gazeta.ru)

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MOSCOU, 7 mai - RIA Novosti. La crise ne s'est pas soldée par un rapprochement russo-occidental: Moscou ne compte pas modifier sa politique de confrontation, tandis que l'Occident semble avoir d'autres chats à fouetter que la Russie, lit-on jeudi dans le quotidien Gazeta.ru.

La guerre diplomatique opposant la Russie et l'OTAN ressuscite la situation politique née à la suite du conflit d'août en Géorgie. Les chances de redémarrage des relations, apparues après le changement des présidents russe et américain, s'estompent de jour en jour.

La Russie a retiré l'accréditation de deux diplomates canadiens, employés du bureau d'information de l'Alliance à Moscou, tandis que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov refusait de participer à une rencontre avec ses homologues des pays membres de l'OTAN prévue en mai. Selon les autorités russes, "quelqu'un au sein de l'OTAN" a décidé d'empêcher le rétablissement des rapports gelés suite au conflit avec la Géorgie et la reconnaissance unilatérale par Moscou de l'indépendance de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud.

Les agissements de la Russie et de l'OTAN laissent entendre qu'il n'est actuellement question d'aucun redémarrage. Et la discussion visant à déterminer qui a le premier commencé à gâter le rétablissement formel des rapports, ne dissimule pas le fait que les parties ne parviendront pas à les relancer dans le contexte politique actuel.

Moscou est resté fidèle à sa politique extérieure agressive et manifestement antioccidentale. De plus, Barack Obama, le principal partisan du redémarrage, a apparemment d'autres soucis qu'amadouer la Russie: le président américain considère la crise et les opérations militaires incessantes en Irak et en Afghanistan comme des problèmes beaucoup plus urgents.

Même si l'expulsion de deux diplomates canadiens désamorcera la guerre diplomatique actuelle, le caractère actuel des relations bilatérales est évident. La Russie déploie ses gardes-frontières sur le territoire de pays qui ne sont indépendants que de son propre point de vue, alors que l'Occident n'hésite pas à monter en épingle un scandale d'espionnage aux relents fortement politiques.

On peut toujours en théorie compter sur le succès des négociations russo-américaines sur le désarmement nucléaire, mais il n'existera aucun réchauffement des rapports si la Russie ne change pas de rhétorique et de style politique et si les Etats-Unis, l'UE et l'OTAN refusent de reconnaître l'importance de Moscou en tant que partenaire stratégique.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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