"L'Etat géorgien n'a pas cédé à la provocation russe. Cet incident isolé ne s'est pas étendu à d'autres unités, la situation est sous contrôle. L'ordre et la stabilité sont maintenus dans le pays", a déclaré M.Saakachvili.
Selon lui, l'incident de Moukhrovani s'est déroulé "la veille de deux événements cruciaux, les exercices militaires de l'OTAN (en Géorgie) et le sommet de l'UE à Prague, où doit être signé le programme du Partenariat oriental".
"En prévision de ces événements, la Russie a triplé sa présence militaire en Géorgie, ce qui devait provoquer des désordres massifs et visait à porter atteinte à la démocratie et à l'intégration de la Géorgie dans les structures euro-atlantiques", a estimé le président géorgien.
Le gouvernement géorgien a fait preuve dans cette situation de modération: "nous avons agi comme l'auraient fait de nombreux pays européens. Nous n'avons pas toléré de provocations et j'en remercie toutes les forces politiques responsables de Géorgie, je suis prêt à coopérer avec elles", a noté le président, avant de promettre de ne pas sanctionner sévèrement les mutins.
"On a donné du temps aux rebelles pour déposer les armes. S'ils le font de leur bon gré, leur sort sera atténué. Des négociations sont en cours avec eux", a ajouté le chef de l'Etat géorgien.
Le lieutenant colonel Mamouka Gueorguichvili, commandant du bataillon, a déclaré que les militaires "ne pouvaient plus tolérer" la situation politique actuelle dans le pays et préconisaient un dialogue entre le pouvoir et l'opposition qui mène depuis le 9 avril des actions massives pour obtenir la démission de Mikhaïl Saakachvili.
"On ne saurait suivre calmement le processus de destruction du pays, ce face-à-face incessant, mais notre unité de blindé n'entreprendra aucun acte agressif. Nous restons en caserne", a rassuré le commandant du bataillon insurgé.
"Je crains que face à l'aggravation de la situation les parties en présence ne fassent parler les armes", a-t-il indiqué.