"Il n'est pas question de la fusion de la Transnistrie et de la Moldavie ni de leur réunification ni du rattachement (de la Transnistrie à la Moldavie). Nos sociétés sont différentes", a indiqué M.Smirnov.
"Et les récents événements à Chisinau l'ont confirmé une fois de plus", a ajouté le leader de la république autoproclamée.
Mécontente du résultat des élections législatives du 5 avril dernier, l'opposition moldave a organisé à Chisinau des actions de protestation contre le Parti communiste au pouvoir qui ont dégénéré le 7 avril en troubles et saccages massifs. Les manifestants ont saccagé les sièges du parlement et de l'administration présidentielle. Beaucoup d'entre eux réclamaient le rattachement de la Moldavie à la Roumanie. Les participants aux désordres ont placé un drapeau roumain au-dessus de l'entrée de la résidence présidentielle.
La Transnistrie, bande de terre entre le fleuve Dniestr et l'Ukraine, à majorité russophone, réclame son indépendance par rapport à la Moldavie, tandis que Chisinau lui propose une large autonomie.
Plusieurs régions moldaves de la rive gauche du Dniestr, alarmées par les déclarations des milieux radicaux de Chisinau sur un éventuel rattachement de la Moldavie à la Roumanie, ont proclamé la création de la République moldave de Transnistrie après la chute de l'URSS. Les autorités moldaves se sont opposées à cette démarche et ont tenté d'introduire des troupes dans la république autoproclamée en 1992, ce qui a déclenché un conflit armé de plusieurs mois.
La paix dans la zone du conflit est maintenue par une Force unifiée comprenant des contingents russe, moldave et transnistrien. Les négociations internationales menées avec la participation de médiateurs étrangers au format "5+2" (Moldavie, Transnistrie, Russie, Ukraine et OSCE, plus l'UE et les États-Unis en qualité d'observateurs) ont été suspendues en février 2006.
