Maghreb – panorama de la semaine

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Ici notre programme hebdomadaire Maghreb – panorama de la semaine. Vous allez écoutez un article de son animateur
Ici notre programme hebdomadaire Maghreb – panorama de la semaine. Vous allez écoutez un article de son animateur, notre observateur Alexeï Grigoriev « La Russie et l’Algérie vont construire un gazoduc transsaharien ». A la fin du programme, vous entendrez un bref tour d’horizon des événements dans la régionIntervenant en juin dernier à la cérémonie de l’inauguration dans la capitale algérienne de la plus grosse mission du Gazprom sur le continent africain, le vice-président de son conseil de direction Alexandre Medvedev a annoncé aux journalistes que la corporation russe et la principale compagnie énergétique algérienne « Sonatrach » avaient décidé de réaliser des projets conjoints, y compris en dehors de nos deux pays, notamment, sur le continent africain. Il ne s’agit pas uniquement de projets ponctuels – exploration, exploitation des gisements d’hydrocarbures dans tel ou tel pays africain. Les projets des deux géants – le Gazprom russe et de Sonatrach algérien sont plus ambitieux. Ils correspondent à la place qu’ils occupent sur le marché énergétique mondial. Le projet le plus gros, c’est la construction d’un énorme gazoduc entre le Nigéria et l’Algérie via le Niger. L’idée de ce gazoduc, écrit Alexeï Grigoriev, est discutée depuis quelques années déjà, mais ce n’est que maintenant qu’elle commence à prendre des formes assez concrètes. Les efforts du Gazprom y sont pour quelque chose, car il renforce tout le temps ses positions au Nigéria. On en est au stade d’un partenariat en forme d’investissements dans le développement de l’infrastructure gazière nigérienne. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, au Nigéria, qui possède de grosses ressources gazières, sa consommation dans la vie courante est petite. La Russie et le Nigéria ont signé des accords, le montant des investissements russe est défini. Ils ne sont pas petits. Mais au sein du Gazprom, on croit que le retour sur les investissements sera rapide. En plus, le partenariat énergétique russo-nigérien qui va croissant doit consolider les positions du Gazprom en tant qu’un des membres principaux du projet du gazoduc transsaharien en Europe. D’ailleurs, les Russes ont déjà reçu de la part des partenaires nigériens la proposition de devenir leurs partenaires dans ce projet, digne d’âtre appelé « le projet du XXI siècle ». Selon des estimations préalables, le gazoduc long de 4 mille kilomètres fera venir du Nigéria vers l’Algérie de 20 à 30 milliards de mètres cube de gaz naturel. Le coût du projet est estimé entre 15 et 22 milliards de dollars. Les délais prévisionnels de la fin de la construction du gazoduc, c’est l’année 2015. Notre observateur écrit que pour le moment, les appréciations sont sommaires car la crise économique et financière peut apporter des surprises. En voilà un exemple, très désagréable pour les producteurs des hydrocarbures : la chute des prix du pétrole et puis ceux du gaz. Tous les trois pays qui sont intéressés à voir construire le nouveau gazoduc – la Russie, l’Algérie, le Nigéria, ont été atteint pas la chute brutale du marché des ressources énergétiques. On ne peut pas dire quand le marché sera rétabli. Donc, le financement de la préparation des documents techniques sur le gazoduc restera en suspens pendant un certain temps. Il y a des questions au sujet des volumes de consommation dans les pays-importateurs des ressources énergétiques. Le gazoduc transsaharien était conçu comme une source complémentaire des livraisons du gaz, en Europe, avant tout. Donc, sa réalisation provoquera une tension politique dans les relations avec les fournisseurs traditionnels du gaz vers cette zone : la Russie et l’Algérie. Pourtant, le Gazprom et Sonatrach ont évalué les pour et les contre de ce projet. D’autres problèmes risquent de survenir. L’itinéraire principal passera par les sables et le plateau pierreux du grand désert africain du Sahara. En plus, l’organisation terroriste « Al-Qaïda au Maghreb arabe » agit dans cette région. Il sera donc difficile d’assurer la sécurité du gazoduc. Les extrémistes islamistes seront tentés par l’occasion d’organiser une attaque terroriste sur l’itinéraire du gazoduc. Pourtant, personne n’a encore renoncé au désir de participer à la construction. Le directeur du bureau du Gazprom dans la capitale nigérienne Abuja Vladimir Iliane a déclaré : « Nous avons ici l’opportunité d’offrir certaines solutions que nous avons mises au point. Nous avons de l’expérience dans la gestion de tels projets à large échelle ». A son tour, le chef du Total au Nigéria, Guy Maurice, a également déclaré « je profite de l’occasion pour dire publiquement que Total est prêt à prendre part à ce projet ». Vladimir Iline a ajouté que son groupe avait déjà travaillé avec Total sur plusieurs projets et qu’il ne voyait pas de raison de ne pas être capable de faire de même sur celui-ci. On peut supposer que d’autres compagnies énergétiques internationales auront envie de participer à ce projet du XXI siècle. De toute façon, dès aujourd’hui, on peut affirmer que la construction du gazoduc transsaharien répond aux intérêts du Nigéria et de ses voisins africains, ainsi qu’à ceux de la stabilisation de la sécurité énergétique internationale.

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